Chapitre 1

1119 Words
Frédéric Cheyrou je suis. Déjà tout petit, j'ai toujours été différent des autres gamins de mon âge. Que ce soit par mon style vestimentaire ou même par mon caractère, j'étais plutôt particulier. On aurait pu croire que c'était à cause de mes origines ou même de l'éducation stricte que j'avais reçue de mes parents mais, il n'en était rien. Mon père était un soldat français et ma mère, une refugiée africaine. Mes parents avaient fait l'expérience de ce qu'on appelle communément le coup de foudre et j'ai été témoin de tout l'amour qu'ils se portaient et cela, jusqu'à la fin. Tout ce qu'on savait de ma mère, c'était qu'elle venait d'Afrique. Mais l'Afrique était vaste et nous n'avions aucun moyen de savoir de quel pays d'Afrique elle venait Exactement. Mes parents s'étaient rencontrés dans un avions militaires qui transportait des réfugiés africains en direction de la France. C'était à l'époque où la plupart des pays africains connaissait leur période sombre avec des successions de coup d'État et de violences. En rencontrant ma mère, mon père l'avait tout de suite aimé. Il disait qu'il était tombé amoureux de son innocence et de sa pureté. Il n'avait pas tort, il suffisait de regarder ma mère pour voir à quel point ses yeux laissaient transparaître la pureté de son âme. Il disait aussi que depuis le jour de leur rencontre, il s'était juré de toujours la protéger. En effet, ma mère avait eu un choc qui avait endommagé sa mémoire à l'époque. On lui avait diagnostiqué une perte de mémoire mais jamais elle ne l'a retrouvée. Voilà pourquoi ses véritables origines nous ont toujours été inconnu. Mes parents sont tombés amoureux et se sont mariés un an après leur rencontre, soit en 1985. C'était le grand amour entre eux mais mon père était tout le temps en mission, raison pour laquelle je suis venu au monde environ 4 ans plus tard, soit en 1989. Le 05 octobre 1989 pour être plus précis. Je n'ai pas vraiment connu mon père car il n'était presque jamais là. Mais quand il était là, c'était comme à l'armée. Il était très stricte mais c'était mon héro et aussi celui de ma mère. Ma mère était différente de lui, elle était plus douce que lui. Mon père lui avait donné le prénom de Noku. Il ne l'avait pas appelé Noku par hasard, mais il lui avait donné ce prénom car c'était le seul nom dont ma mère se souvenait après sa perte de mémoire. On a jamais su ce que ça signifiait mais mon père trouvait que c'était joli comme prénom donc, il l'a attribué à sa bien aimée. S'il y avait une chose qui effrayait ma mère plus que tout, c'était bien la guerre. Elle détestait le crime sous toutes ses formes plus que tout. Or moi, j'étais fasciné par le crime et je rêvais de devenir un enquêteur criminologue. Ma mère ne voyait pas cela d'un bon oeil mais moi, je n'y pouvais rien, tout cela me passionnait. C'était un peu comme si j'étais né avec cet amour particulier pour le crime. On vivait une belle petite vie dans une banlieue de Paris mes parents et moi. Mais à cause des missions qu'il enchaînait, mon père n'était presque jamais là. Quand il décéda, ma mère fut anéantie et moi aussi. Mais on savait bien qu'il avait eu la mort dont il rêvait. Georges Cheyrou était mort en combattant pour l'intérêt de son pays, comme le héro qu'il était. J'avais tout juste 14 ans quand il décéda, c'était lors d'une mission au Cambodge. Il avait eu droit à des funérailles de héro malgré que son corps n'avait pas pu être ramené sur sa terre à lui. Je n'avais pas du tout d'ami, j'étais toujours le gars seul dans son coin. J'étais très renfermé, j'avais l'impression d'en vouloir au monde entier. Mais le pire dans tout ceci était que moi même je ne savais pas du tout pourquoi est ce que j'étais tout le temps en colère. Je trouvais le monde trop mauvais et trop injuste donc j'avais à coeur de le changer. Mon côté peu sociable faisait de moi un garçon peu accessible par le genre féminin. J'aurais bien pu choisir avocat comme choix de carrière mais ma mère trouvait que c'était un métier dangereux. Elle disait toujours que c'était un métier qui me mettrait en contact direct avec des criminels, par conséquent, c'était très dangereux. Elle redoutais qu'un jour, je fasse l'objet d'un règlement de compte si jamais je devenais avocat. Elle était tellement effrayée que sa peur nourrissait son imagination. Mais moi, je ne rêvais guère de devenir avocat, mais je voulais devenir enquêteur et ceci dans le but de rétablir la vérité. C'était tellement profond que je sentais tout au fond de moi que j'étais venu au monde juste pour élucider des affaires criminelles. Déjà enfants, je suivais les enquêtes criminelles de prêt. J'adorais regarder à la télé des films policiers et aussi les procès des plus grands criminels du monde. J'avais toujours le regard vide car je ne faisais confiance à personne, car pour moi, c'était là la première qualité d'un bon policier. En grandissant, J'avais poursuivi mon rêve, j'étais devenu un criminologue et je travaillais à la brigade criminelle de Paris. Adolescent, je n'accrochais pas vraiment avec les filles et cela ne s'était pas amélioré en grandissant. Je passais de rupture en rupture. Déjà que je n'étais pas un prince charmant, mais les filles avaient le chic pour me larguer après quelques mois de relation seulement. Mais pour être honnête, ces ruptures ne me faisaient ni chaud ni froid car moi, tout ce qui m'intéressait, c'était mon boulot. D'ailleurs, j'étais un élément très compétent, aucune affaire ne me résistait. Je m'adonnais complètement à mon travail et je ressentais toujours une grande satisfaction quand mon travail portait ses fruits. Mon investissement dans mon boulot avait amené ma mère à changer d'avis à mon sujet. Elle avait fini par comprendre que j'étais fait pour enquêter sur les affaires criminelles et elle l'acceptait. J'étais non seulement son unique enfant, mais aussi, sa grande fierté. Je n'avais que 30 ans, quelques années seulement d'expérience comme enquêteur mais déjà plusieurs succès. Mais je n'étais pas encore heureux. J'avais l'impression de ne pas être satisfait par tout cela. C'était comme si je n'avais pas encore accompli ce pourquoi j'étais sur terre. C'était une sensation horrible mais qui ne me quittait jamais. Mes collègues disaient de moi que j'étais un gros insatisfait et c'était vrai. J'accumulais les victoires mais jamais je ne célébrais aucune. C'était comme si aucune de ces victoires ne comptait vraiment à mes yeux. Comme si je n'avais toujours rien accompli en tant que criminologue.
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