la tragédie

1541 Mots
sous un soleil brûlant et piquant, le muezzin tenant en main la cloche annonce la nouvelle concernant le début des rituels du safohene. Muezzin : enfant de Biabé ! enfant de Biabé ! ( en sonnant la cloche) étrangers, hommes et femmes, sa majesté me demande de vous informer qu'à partir de demain les rites du safohene vont débuter dans le village. que les parents préviennent leurs enfants, que les étrangers et les indigènes se méfient. celui ou celle qui croisent les safohene pendant leurs rituels dans la nuit sera sacrifié. et dîtes à vos parents de ne pas effectuer de voyage demain, les sentinelles ont fermés les différents frontières pour empêcher que des visiteurs pénètrent le village pendant les rituels. C'est le roi qui m'a demandé de vous faire cette commission. le muezzin se déplaçait ainsi dans chaque cour familiale, champ et endroit habités par les villageois pour donner les consignes du roi. le lendemain, au beau milieu de la nuit le chef de safohene débuta les rituels tout en priant pour le roi, les habitants de Biabé et en faisant des incisions dans le dos du roi Asseman ano. Après tout les différentes prières commençait la chasse au sacrifice. le chef des safohene et ses serviteurs se promenaient et étaient aux aguets à la recherche de leur proie dans tout le village. Niama Angbôman dans sa case, endormie est prise de somnambulisme et il n'y avait personne à ses côtés. elle quitta son lit et se dirigea hors du palais royal en titubant. les safohene également se promenaient dans le village. la prêtresse prévenu par les esprits se réveilla, par la même occasion les safohene ont senti l'odeur d'un humain alors leur chef a demandé a ce qu'ils se dispersent pour pouvoir attraper leur proie.la prêtresse qui s'en est rendu compte décida d'appeler l'âme de Niama par sa chanson habituelle pour qu'elle se retourne au palais. Niama Angbôman qui reprenait peu à peu ses esprits ne sais pas encore rendu compte qu'elle était dehors pendant le rituel des safohene. pas très loin d'elle les safohene s'approchaient de plus en plus tout en cherchant leur proie. la persistance des chants de la prêtresse réveillait Niama , qui malheureusement avait les safohene à ses trousses. s'engage alors une poursuite entre Niama Angbôman et les safohene. pendant ce temps au palais, le roi Asseman ano recherchais la reine Niama. Roi asseman ano : garde ! garde ! garde! garde : mon seigneur ! mon seigneur ! sa majesté ! Roi asseman ano : où étiez-vous lorsque la reine Niama a quittée le palais ? garde : nous étions tous à l'intérieur à cause des rituels. Avant même que le roi ne puisse répondre, Niama Angbôman était déjà au pas de porte toute essoufflé avec les safohene dans les traces. Notable Massi : votre majesté, nous suivons le signe. les bons et mauvais signes, nous sommes en guerre. si mon ami me montre un mauvais signe je vais l'abattre, si mon ennemi me donne un bon signe je lui offrirai du vin de palme. il n'y a pas d'amis ou d'ennemis, cependant un traître doit faire face à ses déboires. votre majesté, la reine Niama Angbôman nous a trahi et par ses actions de ce soir elle est devenue automatiquement notre ennemi. elle n'est plus reine de ce royaume et elle doit faire face aux conséquences de ces actions de cette nuit donc sacrifiée. face aux paroles du chef safohene, le roi asseman ano ne pouvait sauver Niama Angbôman car il avait raison. Très tôt le matin dès les premiers chants du coq, la prêtresse était sur pied en partance pour le palais royal. elle sortit du sanctuaire en courant jusqu'à la cour royale. Prêtresse : où se trouve sa majesté ? s'il vous plaît appelez le pour moi. ordonna t'elle aux gardes. en entendant la voix de la prêtresse le roi Asseman ano sorti de sa case personnelle. Prêtresse : sa majesté ! sa majesté ! qu'est ce que j'entends ? où se trouve ma fille ? Niama Angbôman se trouve où ? Roi asseman ano : Niama est en garde à vue. Prêtresse : quelle garde à vue ? et pourquoi ? Roi asseman ano : Niama a vu les safohene pendant leur rituel. Prêtresse : sa majesté, ma fille n'a aucunement vu le rituel des safohene. vous savez très bien que Niama est somnambule et une personne en état de somnambulisme ne peut rien voir. Roi asseman ano : le problème est plus grave que ce que nous pensions, j'ai fait tout ce que je pouvais mais les safohene disent qu'elle les a vu et que c'est même elle qui était la première à courir. comme nous le savons une conscience tranquille n'a pas peur des représailles, c'est sa conscience qui l'a poussée à fuir. Prêtresse : d'accord votre majesté! quelle est la solution? Roi Asseman Ano : C'est vrai que je suis roi sur toute chose mais je ne peux être supérieur aux coutumes et traditions qui m'ont permis d'être roi. Si je refuse de faire ce qu'il faut, ses mêmes traditions et coutumes peuvent me détrôner. Ce n'est pas non plus parce que je ne serai plus roi qui me faut de la peine mais les calamités qui vont s'abattre sur le village si je ne fait pas ce qui est juste. Prêtresse:qu'est ce qui est juste? c'est ce que nous appelons juste qui. Où se trouve ma fille? Niama se trouve où? Roi Asseman Ano : tu devais comprendre ce qui se passe actuellement ; parce que c'est grâce à ces coutumes et traditions que tu es devenue Prêtresse. La prêtresse a travers ses dires compris que le roi ne pouvait l'aider. Elle salua le roi et quitta le palais. Lorsqu'elle sortie du palais elle décida de se rendre chez le notable Massi le chef des safohene. Prêtresse: notable Massi, s'il te plaît sauve moi nous sommes membres de la même fraternité ce qui veut dire que nous devons nous supporter. Mon enfant ,ma seule fille,la reine Niama Angbôman s'il te plaît sauve la. Notable Massi! Prêtresse, ce n'est pas la peine de te stresser. Il n'y a pas de solution à ce problème. Nous avons suivi le signe comme tu le sais dans le village de Biabé nous suivons toujours le signe. Le seigneur des guerres a réclamé le sang humain pour son sacrifice et il nous a pas dis si c'est le sang d'une femme ou d'un homme; un vieillard ou un jeune,un riche ou un pauvre encore moins un indigène ou un étranger. Cependant peu importe la personne qui eu le courage de regarder ou de voir le rituel des safohene pendant la nuit des sacrifices sera automatiquement sacrifié. Prêtresse : c'est un sacrilège de présenter quelqu'un de famille noble comme un sacrifice. Notable Massi : dans cette situation cela est impossible, nous devons suivre le signe sinon le village va disparaitre. Prêtresse regarde moi , tu comprends mieux la raison pour laquelle nous sommes membres de la même fraternité tu es prêtresse et je le suis également. Ahi a été courageux quand cela lui est arrivé, de même que sahue nos grands ancêtres. écoute moi, même s'il s'agissait de mon fils, ma fille, ma femme ou moi même je me donnerai en sacrifice. ( quelques temps plus tard au palais royal) Notable Baye : prêtresse évitons de tourner autour du pot, nous allons couper la tête de ta fille sur la place publique. Prêtresse : ( cris strident ) Biabé ! Biabé ! Biabé ! vous ne pouvez pas me faire cela, j'ai sauvée de nombreuses femmes enceintes et leurs bébés ; j'ai soignée plusieurs personnes malades. toutes les naissances dans ce palais viennent de moi; je prends soin de toutes les personnes atteintes de maladies mentales jusqu'à ce qu'ils se sentent mieux. Biabé, c'est cela votre reconnaissance envers ma personne ? peuple de Biabé ! entre cris et pleures la prêtresse perdue connaissance au milieu de l'Assemblée. le lendemain matin les safohene et Niama Angbôman étaient en route pour son exécution, compte tenu de la sensibilité de la situation les safohene ont décidés de l'exécuter dans la forêt sacrée. En ligne se suivant les uns après les autres et permettant ainsi à Niama de se retrouver au milieu du fil, ils traversaient tout le village jusqu'à leur lieu de destination. Arrivée au milieu de la forêt ils attachaient Niama a un arbre et commençaient à chanter des cris de guerre a l'honneur de leur puissance, lorsque tout a coup sortit de la forêt une entité avec des marques au visage, tenant en mains une calebasse dans la droite et un couteau dans la gauche ; il était habillé d'un simple tissu rouge et noir au hanche. À la vue de cette étrange créature, apparu un silence de cimetière. Niama Angbôman inconsciente, était spectatrice de sa destinée et ne pouvait que subit les actions de ses bourreaux. L'étrange créature s'avança peu à peu jusqu'au niveau de Niama, la regarda puis d'un coup de geste avec le couteau lui arrachait le cœur ; le mit dans la calebasse et disparu avec dans la forêt. Cette nuit là, la prêtresse et le roi étaient inconsolable.
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