Jean-Marie questionna Madame sur les études de Roger, il témoigna sa vive satisfaction en apprenant qu’il était préparé par des leçons assidues, et même par des exercices pratiques à entrer dans la marine :
– Jeune homme ! dit-il ensuite, je vous nommerai garde du pavillon, vous servirez directement sous les ordres de mon fils Joseph, et vous vous montrerez digne, j’en suis bien sûr, du nom de Rosmadec.
– Sire, répondit Roger d’une voix tremblante, si le nom de mon père m’impose de grands devoirs, le bonheur de ma mère ne m’est pas moins précieux ; et pourrait-elle être heureuse, si son fils ne vous servait point avec amour !…
– Mon frère Roger, pensa Louise, répond mieux que je n’aurais su le faire à sa place ; il tâche d’adoucir la douleur de notre mère, il se garde de laisser éclater
