XLIII LE DANGER QU’IL PEUT Y AVOIR A SE TROUVER DANS LES BOIS EN MAUVAISE COMPAGNIEIl était près de sept heures du soir lorsque Petit-Pierre quitta, accompagné du brave Michel, devenu son guide en remplacement du pauvre Bonneville, la chaumière où il avait couru de si grands dangers. Ce ne fut point, on le comprend bien, sans une vive et profonde émotion que Petit-Pierre franchit le seuil de cette chambre où il laissait, froid et inanimé, le valeureux jeune homme qu’il connaissait depuis quelques jours à peine, et qu’il aimait déjà comme on aime ses vieux amis. Ce cœur vaillant éprouva une espèce de défaillance en songeant qu’il allait retourner seul aux périls que, depuis quatre ou cinq jours, le pauvre Bonneville partageait avec lui. La cause royale n’avait perdu qu’un soldat, et cepend


