XXXIV LES LUTINS DU GENERALIl était près de deux heures du matin lorsque le marquis de Souday proposa à ses hôtes de regagner le salon. Les convives étaient sortis de table dans cet état satisfaisant qui suit toujours un repas bien entendu, lorsque le maître de la maison est aimable, lorsque les invités ont bon appétit, lorsque enfin une causerie intéressante a occupé les entr’actes que laissait entre eux l’occupation principale. En proposant de passer au salon, le marquis n’avait eu probablement d’autre intention que de changer d’atmosphère, car il avait en se levant ordonné à Rosine et à la cuisinière de le suivre avec les bouteilles de liqueur, et de les dresser accompagnées de verres en nombre suffisant sur la table du salon. Puis, tout en chantonnant le grand air de Richard Cœur de


