XXX OU LE GENERAL MANGE UN DINER QUI N’A PAS ETE PREPARE POUR LUISelon les instructions du marquis, transmises à Rosine par Mary, la porte avait été ouverte aux soldats dès le premier coup de marteau ; la porte ouverte, ils avaient envahi la cour, et se hâtaient de cerner la maison. Au moment où le vieux général descendait de cheval, il aperçut les deux porte-flambeaux, et, à côté d’eux, derrière eux, moitié dans l’ombre, moitié dans la lumière, les deux jeunes filles. Tout cela s’avançait vers lui d’un air moitié empressé, moitié gracieux, qui le surprit. — Ma foi, général ! s’écria le marquis en descendant jusqu’au dernier escalier, pour s’avancer aussi loin que possible à la rencontre du général, je désespérais presque de vous voir, ce soir, du moins. — Vous désespériez, dites-vous,


