Je n’ai jamais vu ça. Dès qu’on franchit la grille du terrain vague transformé en arène sauvage, une onde de bruit et de tension s’écrase contre moi. Le vrombissement des moteurs, les cris de la foule, les effluves de carburant, d’huile chaude et de cuir. Des motos rutilantes alignées en demi-cercle, des hommes tatoués jusqu’au cou, des filles parfaites en leggings seconde peau, rouges à lèvres noirs, blousons ouverts sur des soutiens-gorge en dentelle. C’est un autre monde. Brut. Sombre. Intense. Et Lorcan a l’air d’y régner comme un roi. Je suis collée contre son flanc, sa main fermement posée sur ma taille. Comme un rappel constant que je suis à lui. Peu importe ce qu’il se passe. Ce que pensent les autres. Ce qu’ils voient. Et les regards se posent sur moi. Lourdement. Certains curieu


