Alicia, les bras croisés, observe le paysage défiler à travers la vitre. Après une dizaine de minutes, il gare la voiture en haut d’un chemin escarpé. — Tu m’amènes où exactement ? demanda Alicia, un peu nerveuse. Hadrian sort sans répondre. Il fait le tour de la voiture et ouvre sa portière. — Viens. Tu vas comprendre. Ils gravissent à pied un petit sentier bordé de pins. L’air devient plus frais. Puis, soudain, le paysage s’ouvre devant eux : une falaise majestueuse surplombant toute la ville illuminée en contrebas. Au loin, l’océan s’étendait, noir et infini, comme s’il avalait le ciel. Alicia reste sans voix. — C’est… magnifique. Hadrian esquisse un sourire. — Maman m’amenait ici quand j’étais petit. Quand elle avait besoin de calme, ou quand j’étais en colère. Elle disait que


