Pov Edouardo
Je viens d’arriver dans mon bureau, espérant ne voir personne de toute la journée parce que je suis devenu grincheux à un point inimaginable. Pour certains, mon bureau ne serait pas le meilleur endroit mais pour moi c’est mon refuge. C’est le seul endroit où je pourrais faire ce que je veux.
Je ne n’arrive pas à rester calme depuis quelques jours parce que je n’arrive pas à me faire l’idée que je pourrais avoir une quelconque maladie à cause d’une fille qui m’avait chauffé le temps d’une nuit. Je suis assez grand pour reconnaitre ma part de responsabilité dans cette affaire et pourtant je n’y arrive pas. Je ne pense pas que je survivrai si ça m’arrivait. Je me demande pourquoi c’est arrivé et pourtant même pas une fois dans le passé j’ai été confronté à ça.
Je suis tirée de mes pensées par une présence féminine que je n’avais pas remarquée en entrant. Je l’ignore délibérément et marche vers mon fauteuil.
« Mon amour, mais que se passe-t-il ? Pourquoi es-tu si tendu ? »
Je la regarde d’un œil mauvais mais cette dernière soutient son regard.
« Ce n’est pas du tout le moment Manuela alors si cela ne te dérange pas, je voudrais être seul. Je pense que tu as des choses à faire comme aller faire du shopping avec tes amies, aller t’installer confortablement dans ma piscine et snaper ou autre. » Je lui dit ça d’une voix irritée
« ça fait un moment qu’on n’a pas passé du temps ensemble Edouardo. Tu es mon fiancé et nous allons bientôt nous marier alors je peux savoir ce qui se passe ? Tu m’as encore trompé avec une autre n’est-ce pas ? Je supporte déjà assez tes conquêtes d’une nuit tu ne crois pas ? Es-tu en train d’entretenir une relation avec l’une d’elles ? »
Je la regarde de travers et ne dis rien. Manuela est une très belle femme et je ne peux pas le nier. Sa famille aussi est très riche, raison pour laquelle elle est une jeune femme pourrie gâtée qui fait du n’importe quoi.
Elle a toujours eu le choix de me quitter puisqu’elle sait que j’enchaine les coups d’un soir sans le lui cacher mais elle n’a pas du tout le courage de me quitter.
Manuela a le choix de me quitter parce que j’ai brisé le lien qui nous soumettait à la contrainte mentale. Lorsque nous étions plus jeunes, nos parents avaient décidé de faire une certaine alliance en unissant leurs enfants mais vu que je suis un homme qui aime jouir pleinement de sa liberté, j’ai décidé de quitter l’entreprise familiale pour me construire tout seul et mon père n’avait nul autre choix que de mettre fin à cette alliance et me laisser faire mes propres choix.
Manuela de son côté m’a supplié de ne pas la quitter, ce que j’ai accepté vu que j’avais la liberté de faire ce que je voulais sans qu’elle ne se plaigne.
« Tu sais parfaitement que rien ne t’oblige à rester avec moi Manuela, tu peux t’en aller si tu veux. »
« Comment peux-tu me dire une chose pareille, Edouardo ? J’endure déjà tout ce que tu me fais subir et je serai ta femme dans peu de temps alors tout ce que je te demande c’est un peu de responsabilité. Ce n’est pas aussi difficile que ça pas vrai ? »
Pas si difficile selon elle mais moi, rester aux côtés d’une femme toute ma vie, c’est pire que la séquestration.
Elle avance vers moi furieusement, les bras croisés sur sa poitrine.
« Je peux savoir où tu étais ce matin ? » Me demande-t-elle.
« J’étais à la clinique d’Alfonso figure-toi et comme tu tiens tant à connaitre toute la vérité, j’y étais pour certains examens de santé car il y a deux mois de cela, j’ai sauté une fille dans une boite de nuit et le pire c’est que je n’avais pas de c****e alors, je suis allé pour passer des examens afin de ma rassurer que je suis toujours en bonne santé. »
Je la vois se pincer les lèvres. Elle me regarde silencieusement sans rien dire. Elle sait bien qu’elle a toujours le choix. Me quitter ou rester.
« J’espère que celle-là au moins était clean, » me dit-elle et j’espère moi aussi d’ailleurs. « Je vais partir maintenant et s’il te plaît Edouardo, nous devons fixer une date pour notre mariage tu veux bien, mon amour ? »
Je me contente de hocher la tête parce qu’au fond de moi, ce n’est pas ce que je veux mais si je lui dis ça de vive voix, elle risquerait de s’évanouir ici.
« Veux-tu avoir des enfants maintenant, Manuela ? »
Elle fronce les sourcils en se mordillant nerveusement la lèvre.
« Non ! C’est encore trop tôt et je ne voudrais pas abimer mon corps de déesse. »
Je m’y attendais bien et je suis déçu. Je pensais que par miracle, elle aurait changé d’avis.
« Dans ce cas, reviens lorsque tu sauras que tu es prête à avoir des enfants car je ne vois pas pourquoi je te passerai la bague au doigt et te ferai rester chez moi alors que je pourrais toujours sortir comme à mon habitude. J’ai du travail maintenant si cela ne te dérange pas. »
Elle me lance un regard noir et quitte mon bureau. Je laisse ma masse musculaire tomber dans le fauteuil et prends ma face dans mes mains. J’ai l’impression que j’ai perdu le contrôle de tout.