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Voler en étant Jeanine est presque amusant, car l’accès à son expérience et aux souvenirs musculaires qu’elle a forgés après des siècles de vol diminue d’une certaine façon mon vertige. La vue des îles autour de moi déclenche des souvenirs qui me font également oublier mon anxiété.
À ma droite se trouve une grande île qui appartient à Iris. Même à cette distance, je vois le cercle rose de sa roseraie géante. Un exploit qui lui a demandé trois cents ans de calculs et de soins.
À ma gauche se trouve l’île de Caleb, avec des statues parfaites représentant toutes les personnes qu’il a vues un jour – avec des détails anatomiques précis.
Je passe à côté de l’île à la nature sauvage quelconque appartenant à Sara, une de mes amies les plus proches – de Jeanine, je veux dire. Sara a passé le
