Aussitôt qu’elle eut enlevé ses vêtements de voyage et rafraîchi son visage, Orietta descendit et gagna ce jardin... Il n’était pas très étendu, la place lui étant mesurée entre les vieux murs crénelés. Les fleurs y poussaient un peu à l’aventure, et les arbres y prenaient une expansion excessive. À son extrémité se dressaient de superbes tilleuls centenaires... Là le terrain formait terrasse au-dessus de la ravine. Le roc descendait à pic jusqu’au torrent, dont l’eau bouillonnante écumait entre deux falaises sombres. Sur celle qui faisait face à Castel-Majac, une châtaigneraie s’étendait, toute baignée de soleil. Mais la lumière n’arrivait pas jusqu’au fond de la ravine, d’où montait la fraîcheur de l’ombre et de l’eau. Orietta eut un frisson léger, en se penchant sur la vieille balustra


