XXIIDans la matinée du 15 juillet, trois jours après les évènements que nous venons de raconter, de nombreuses voitures stationnaient devant le palais Slobodski. Les salles étaient pleines de monde : dans l’une d’elles se trouvait la noblesse ; dans l’autre, les marchands médaillés. La première était très animée. Autour d’une immense table placée devant le portrait en pied de l’Empereur, siégeaient, sur des chaises à dossier élevé, les grands seigneurs les plus marquants, tandis que les autres circulaient en causant dans la salle. Les uniformes, tous à peu près du même type, dataient, les uns de Pierre le Grand, les autres de Catherine ou de Paul, les plus récents du règne actuel, et donnaient un aspect bizarre à tous ces personnages, que Pierre connaissait plus ou moins, pour les avoir


