XIXDans la journée du lendemain, le prince André alla faire quelques visites, une entre autres aux Rostow, avec lesquels, à l’occasion du dernier bal, il avait renouvelé connaissance ; sous cet acte de pure politesse se cachait le désir de voir dans son intérieur la vive et charmante jeune fille qui avait produit sur lui une si agréable impression. Elle fut la première à le recevoir, et il lui sembla que sa robe gros-bleu faisait encore mieux ressortir sa beauté que sa toilette de bal. Il fut traité par elle et les siens en vieil ami ; l’accueil fut simple et cordial, et cette famille, qu’il avait sévèrement jugée autrefois, lui parut aujourd’hui composée uniquement de braves et excellents cœurs, pleins d’aménité et de bonté. L’hospitalité et la parfaite bienveillance du comte, plus frapp


