IVLe vieux comte, dont la chasse avait toujours été tenue sur un grand pied, ne s’en occupait plus depuis qu’il l’avait remise entre les mains de son fils ; mais ce jour-là, 18 septembre, se sentant de bonne humeur, il se décida à y prendre part. L’équipage de chasse et les chasseurs se trouvèrent bientôt réunis devant le perron. Nicolas, l’air soucieux et préoccupé, passa devant Pétia et Natacha, sans faire attention à ce qu’ils lui disaient… Pouvait-on, en cet instant solennel, penser à des futilités ? Il examina tout en détail, envoya en avant les chasseurs et la meute, enfourcha son alezan Donetz, et, sifflant à lui sa laisse de chiens, il franchit l’enclos, pour se diriger à travers champs vers le bois d’Otradnoë. Un domestique d’écurie menait par la bride une jument bai brun, à crin


