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972 Mots

IAprès son explication avec sa femme, Pierre s’était mis en route pour Pétersbourg. Arrivé au relais de Torjok, il n’y trouva pas de chevaux, ou peut-être le maître de poste ne voulut-il pas lui en donner ; obligé d’attendre, il s’étendit, sans se déshabiller et sans quitter ses grosses bottes fourrées, sur le grand divan placé devant une table ronde, et se mit à réfléchir. « Faut-il apporter les malles et préparer un lit ? Votre Excellence veut-elle du thé ?… » Pierre ne répondit pas : il n’avait rien vu, ni rien entendu, plongé dans les réflexions qui l’absorbaient depuis quelques heures ; peu lui importait, en face des graves questions qui s’agitaient dans son esprit, d’arriver plus ou moins tard à Pétersbourg et de se reposer ici ou ailleurs. Le maître de poste, sa femme, le domesti

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