XVIII

1866 Mots

XVIIIAux environs du village de Pratzen, pas un chef n’était visible. Rostow n’y aperçut que des troupes fuyant à la débandade. Sur la grande route, des calèches, des voitures de toute espèce, des soldats russes, autrichiens, de toute arme, blessés et non blessés, défilèrent devant lui. Toute cette foule se pressait, bourdonnait, fourmillait et mêlait ses cris au son sinistre des bombes lancées par les bouches à feu françaises des hauteurs de Pratzen. « Où est l’Empereur ? où est Koutouzow ? » demandait-il au hasard sans obtenir de réponse. Enfin, attrapant un soldat au collet, il le força à l’écouter : « Eh ! l’ami ! Il y a longtemps qu’ils sont tous là-bas, qu’ils ont filé en avant, » lui répondit le soldat en riant. Lâchant ce soldat, évidemment ivre, Rostow arrêta un domestique mili

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