PVD Dylan
Je cherche mon meilleur ami Jonathan. Mais où est-ce qu'il est passé ? Pendant que je le cherchais, je le vois enfin arriver avec son ordinateur entre ses mains.
"Hé mec je te cherche depuis une demi-heure. Où étais-tu passé ?" Le questionné-je.
"Je parlais avec ton père." Me répondit-il.
"Dis-moi, tu as quelque chose de prévu pour ce soir ?"
"Hm...oui je vais chez un pote. Pourquoi ?"
"Non… je voulais boire un verre ce soir, je me demandais si tu pouvais m'accompagner mais c'est pas grave."
Je le regarde un instant. Depuis quelques minutes il a le sourire aux lèvres.
"Depuis que je suis arrivée tu n'arrêtes pas de sourire. Qu'est-ce qui te rend si heureux mon pote ?"
"Regarde...en me montrant son ordinateur. Plusieurs entreprises nous suivent, on a pas mal gagné d'argent, en fermant son ordinateur. Et grâce à ça notre entreprise est en deuxième place du pays." Sourit-il.
"Toi, ce qui te préoccupe c'est la place de notre entreprise." Souris-je. "S'il vous plaît... En appelant le serveur qui passe à côté de moi. "Apportez-moi du café dans mon bureau."
"Tout de suite monsieur." Dit le serveur en s'en allant.
-Si tu me cherches je serai dans mon bureau, ok ? En m'adressant à mon ami.
Je rentre dans mon bureau et me jette sur mon canapé devant mon bureau un peu fatigué. J'avoue qu'être le PDG d'une entreprise est un lourd travail. Je ne voulais pas l'être mais j'aide celui qui est important dans ma vie et qui m'a toujours soutenu, mon père. Il a pris de l’âge maintenant. Il a dirigé cette entreprise depuis plus de 10 ans. Il a attrapé une maladie au cœur pas très grave. Il a juste besoin du repos.
Je suis sur mon ordinateur pour continuer de travailler quand j’entends quelqu'un frappé à la porte. Mais qui me dérange ? C'est peut-être le serveur qui m'apporte mon café. Je soupire sans lever la tête de mon ordinateur et je dis à la personne d'entrer.
"Bonjour monsieur."
Je lève brusquement la tête quand j'entend la voix d'une...fille ? Qu'est-ce qu'une fille fait dans mon bureau ? Je me lève précipitamment de mon fauteuil pour arriver en face d'elle.
"Qui êtes-vous !!? Qu'est-ce que vous faites ici dans mon bureau !!?" Je lui cris dessus sous les nerfs.
"Je suis venue pour un entretien." Me dit-elle doucement.
"Ça ne va pas ? Qui vous a donc envoyé !!? Sortez !!" Dis-je en la poussant si fort qu'elle a faillit tomber.
Elle se retourne brusquement.
"Qu'est-ce qui vous prend ? Vous ne pouvez pas m'insulter comme ça ! C'est monsieur Wilfried Ruch qui m'a envoyé." dit-elle.
C'est une blague ? Wilfried sait très bien que les filles ne travaillent pas dans mon entreprise.
"Vous avez perdu la tête ? Comment connaissez-vous monsieur Wilfried Ruch ? C'est moi le patron ici ! Sortez!!!" En la poussant encore.
Elle se retourne pour me donner une gifle. Cette gifle est tellement forte que ma tête est partie de travers. Dans ses yeux je vois de l'étonnement comme si elle ne m'avait pas giflé volontairement.
"Cette fois c'est moi qui parle." En me pointant du doigt. Pour qui elle me se prend ? "Ne m'embauchez pas si vous ne voulez pas mais vous n'avez pas le droit de m'insulter."
"Vous avez le droit de me gifler peut-être ? Pour qui me prenez-vous ? Vous ne me connaissez même pas."
"Je suis désolée monsieur."
"Il n'y a pas de désolé qui tienne! Cette gifle sera gravée dans ma mémoire, je n'oublierai jamais ce jour et je vous ne laisserai pas l'oublier non plus, jamais !"
Elle relève la tête et je la regarde droit dans les yeux.
"Maintenant sortez de mon bureau tout de suite s'il vous plaît !"
On se regarde un instant puis elle sort. Je la suis pour m'assurer qu'elle est bien parti quand Jonathan m'arrête sur mon passage.
"Dylan, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu es en colère ?"
"Une fille est venue me demander un entretien." Lui répondis-je.
"Quoi ? Une fille ? Une fille dans ton bureau...?"
"Je t'en parlerai plus tard." En continuant de la suivre.
PVD Abby
Cet homme est complètement fou ! Comment peut-il agir ainsi avec une inconnue ? Il a bien mérité la gifle, ça lui montrera sa place. Je ne pense pas que je pourrai travailler ici, je ne peux pas.
Alors que je suis sur le point de sortir je me sens frapper contre quelqu'un et tous mes dossiers tombent à terre. Je m'accroupie pour les ramasser mais la personne que j'ai bousculé les a ramassé avant moi. Il se met à feuilleter mes dossiers.
"Hmmm... Tu as des connaissances en économie." Dit le vieux monsieur. "Tu as étudié l'économie internationale, c'est bien."
Il finit de feuilleter mes dossiers et lève la tête vers moi.
"Tu me semble parfaite pour ce poste."
"Que dis-tu papa ?" Dit une personne derrière lui.
Je regarde la personne curieusement et je suis surprise de voir le patron. Donc, le vieil homme est son père… il a l'air très gentil.
"Nous n’avons pas de poste pour elle." Dit le patron en me regardant.
Son père le regarde puis dit...
"Cette fille est compétente... quel travail pourrions-nous lui donner ?" Dit le père en réfléchissant. "Ok tu as ce travail. Tu pourrais être la secrétaire de Dylan. C'est d'accord ?"
"Papa, tu connais mes principes…pas de travail pour les filles ! Toujours en me regardant avec son visage dur."
"Tu penses que parce que tu es le PDG de cette entreprise que je n'ai pas le droit de mettre moi aussi des principes?"
Le patron baisse la tête.
"C'est entendu...je travaillerai avec elle." En partant.
Son père me remet les dossiers, mais avant qu’il ne s'en aille, je lui dis…
"Mais écoutez également mon avis monsieur."
Il s'arrête et se retourne vers moi.
"Je ne veux pas de ce travail." Dis-je pour m'en aller.
"Pourquoi ? Que s'est-il passé ?" Me demande t-il en me stoppant net. "Tu ne veux pas travailler avec mon fils ?"
"Non." Répondis-je sans me retourner.
"Ah d'accord, il y a peut-être une autre façon pour régler le problème de ta famille. Il s'approche de moi et me fait face. J'offrirai le poste à ton père."
Est-ce qu'il connaît mon père?
"Oui, ton père serait bien pour le poste. Si la fille refuse, le père devra le faire à sa place. Vous devrez choisir ce qui est le plus important…ta haine pour mon fils ou ton amour pour ton père. Écoutes petite...il est plus facile de fuir et plus difficile de faire face, maintenant fais ton choix, à toi de décider." Dit-il en s'en allant.
Il a peut-être raison...
"J'ai pris ma décision monsieur." Dis-je. "Je me retourne et le vois s'arrêter pour m'écouter. J'accepte le poste dès demain."
Il me sourit.
"Ok vas informer ton chef." M'ordonne t-il. "Et n’oublie pas de passer au service des ressources humaines pour ta prise de fonction."
J'hoche la tête et me dirige, de nouveau, vers le bureau de mon patron. Je frappe à la porte puis je rentre quand il me dit d'entrer. Il est de dos et face aux grandes fenêtres de son bureau. Je profite pour regarder son magnifique dos et ses larges épaules, un homme beau comme lui devrait avoir de la peine pour ceux qui n'ont pas d'emploi. Mais hélas ! C'est un homme arrogant et froid avec tous ses employés. Je vais devoir franchir mes limites avec cet homme, ce n'est pas une bonne personne.
Je profite pour contempler rapidement son bureau, il y a plusieurs cadres photos de lui en costume, en torse nu...il est beau, très séduisant, mon Dieu. Je secoue ma tête pour reprendre mes esprits.
"Je serai votre secrétaire dès demain monsieur" annoncé-je.
"Mon père t'a donné ce travail mais pas moi. Je lui ai promis...promis de ne pas vous virer mais je ne lui ai pas promis de ne pas vous faire démissionner." Il me fait face. "Faites attention."
"J'accepte ce défi. Votre père a raison...il est facile de fuir et plus difficile de faire face, mais je ne suis pas le genre à m'enfuir monsieur. Je sais que vous me pousserez à bout et je vous montrerai que ce que vous prenez pour ma faiblesse.... est ma force."
Il me regarde droit dans les yeux.
"À demain monsieur." Lui dis-je en sortant du bureau.
****
Je rentre chez moi fatiguée de cette tension et je vois tout le monde dans le salon me regarder. Ils m'attendaient ou quoi?
"Comment ça s'est passé ton premier jour de travail ?" Demande mon père.
"Je suis embauchée, je commence demain, je dois aller me coucher je suis fatiguée."
Je me dirige rapidement dans ma chambre pour éviter les questions. Je me laisse tomber sur mon lit, quelqu'un frappe à la porte, personne ne me laisse tranquille ici. La porte s'ouvre sur Chynay qui est adossée au cadrant de la porte.
"Tu me caches quelque chose !" Me dit-elle en souriant.
Elle sait toujours tout celle-là. Je n'ai pas le choix que de tout lui raconter.
"Bon d'accord." En m'assayant confortablement sur le lit.
Je lui explique tout de A à Z.
"Je n'arrive pas à croire que tu as donné une gifle à ton nouveau patron." Dit-elle ébahit.
"Il n'était pas encore mon patron à ce moment là, puis il l'a bien cherché, non ? Cet homme est fou et très arrogant. Je suis sûr qu'au fond de lui c'est un homme bien sinon c'est un monstre." Dis-je sur un ton colérique.
"Calmes-toi cousine." En passant sa main sur mon dos.
"Je n'ai pas le choix. Je vais devoir supporter cet homme."
"Oublions tout ça et viens m'aider dans la cuisine." Rigole t-elle.
J'exécute et nous dînons. Ensuite, je monte dans ma chambre pour aller me coucher... J’attends qu’il soit minuit, aujourd'hui c'est l'anniversaire de ma mère, j'ai l'habitude de sortir à cette heure-ci pour aller faire un vœu près d'une rivière.
Il est déjà 11h55. Je prend une écharpe pour me couvrir du froid. Je sors de ma chambre lorsque j'entends quelqu'un m'appeller.
"Abby, où vas-tu ?" Me demande ma tante en regardant sa montre. "Et à cette heure-ci ?"
"Je vais au bord de la rivière juste pour un moment."
"Rentre vite c'est dangereux dehors." En entrant dans sa chambre.
Je sors de la maison pour aller au bord de la rivière. J'ai toujours rêvé de voir ma mère même si c'est impossible. Je prend une pièce de monnaie et ferme les yeux.
"Je veux réaliser mon rêve et cette fois je réussirai."
Je jette la pièce dans la rivière et rouvre les yeux, je regarde au loin et vois un homme adossé contre un arbre. Il est de dos et sa silhouette me rappelle quelqu'un, il tient une flûte entre ses mains et souffle une magnifique mélodie.
Soudain, il jette sa flûte par terre et s'en va, je m'approche pour ramasser la flûte. L’homme monta dans sa voiture et part. J'allais l'appeler mais mon père m'appelle pour que je rentre.
Je rentre dans la maison vais dans ma chambre. Pourquoi cet homme a t-il jeté sa flûte? La mélodie était magnifique.
Demain est mon premier jour de travail, je demande à ma mère de me donner le courage et la patience de supporter ce patron. Puis je m'endors en pensant à cet homme à la flûte.
*****
Il est 6h55, mon téléphone n’arrête pas de sonner, je décroche.
-Allô...?
-Où êtes vous ? Je vous attends depuis tout à l'heure. Je reconnais vite la voix de mon patron
-Mais monsieur il est à peine 7h du matin. Me plains-je.
-Oui l’entreprise ouvre à 7h30. Préparez-vous et ne soyez pas en retard !
-Mais...
Il me raccroche au nez. Je me laisse tomber sur le lit. Bordel !! Je dois supporter même ses appels chaque matin !? Heureusement que ma tante m'avait donné un téléphone sinon je pourrais perdre ce travail à tout moment.