-Tu dois surement parler d'Emilie. je l'ai vu flirter avec un beau brun hier au bar. lui par contre je ne l'avais jamais vu dans le coin. pourquoi tu me demandes tout ça ?
- eh bien juste comme ça , par curiosité. je ne les avais jamais vu dans notre école et puis le gars avait l'air plus vieux
- je ne le qualifierai pas de vieux si tu veux mon avis. j'ai hésité à lui sauter dessus dès que je l'ai vu il est comment dire ? hot oui c'est ça super hot
-et Emilie, cette fille. tu l'a vu sortir du bar? je veux dire plus tard?
- ouais , comme nous tous elle est retournée chez elle dans son quartier de bourge. j'ai été surprise de la voir hier. d'habitude elle ne traine qu'avec les filles pourries gatés qui vont dans le meme lycée qu'elle.
- tu as son adresse? elle allait bien ?
- bien sur pourquoi ? elle avait l'air juste uin peu bourrée mais à part ça tout semblait aller. Eh , je vais commencer à croire que tu m'as invité pour m'interroger
- euh
- il te plait n'est ce pas ? tu as décidé d'évaluer la concurrence avant d'aller lui parler ?
- qui ça?
- le beau gosse , qui d'autre ? je ne sais meme pas comment il 'appelle c'est domage. j'aimerai bien l'avoir autre part que dans mes pensées celui là. et avec ce qu'il dégagé il doit etre doué, très doué si tu veux mon avis.
- okay , ok j'ai compris , il te plait
- pas toi ? si tu le retrouve n'oublie pas de lui dire qu'il a son esclave à vie , disposée à assouvir chacun de ses désirs, surtout les plus obscurs
- je vais faire comme si je n'avais rien compris
- je t'envoye l'adresse d'Emilie par sms, fini ton buble, j'ai repéré une pure merveille tout à l'heure je dois l'avoir absolument.
- ok chef
Trois heures plus tard elle me déposa devant ma maison, j'avais les bras chargés de sacs. j'avais eu des réponses mais elles n'avaient pas calmées les questions qui me trottaient dans la tete. j'avais dcidé de rendre visite à Emilie après le boulot demain. je devais voir de moi meme si elle allait bien. je devais comprendre ce qui s'était passé la veille au soir. et si possible je voulais comprendre qui était ce monstre que j'avais vu la veille. Emilie était la seule personne avec qui il avait passé la soirée. ils devaient surement se connaitre. sur ces constats et résolutions je me couchais et dormis d'un sommeil sans reves.
la journée passa à une vitesse trop lente à mon gout . je travaillais dans un petit journal ou je m'occupais de filtrer les appels, apporter le café et trier le courier. parfois j'avais la chance de participer à des reunions ainsi je pouvais voir comment fonctionnent les choses, me familiariser avec le metier.aujourd'hui j'étais si peu concentrée que j'avais renversé le café sur ma chemise, en plus des erreurs dans la distribution des dossiers lors de la reunion ce qui m'avait valu un regard furibond de la part de la rédactrice en chef. j'avais alors fait profil bas tout le reste de la journée en esperant qu'elle passe rapidement.
vers midi j'avais envoyé un texto à la fameuse Emilie pour fixer un rendez vous avec elle. je m'étais attenduee à ce qu'elle ne me réponde pas ou alors qu'elle me dise qu'elle était occupée je me serai alors présentée chez elle en soirée pour qu'elle n'ait pas d'autre choix que d'accepter de me voir. je sais, comme plan on avait connu mieux mais j'étais déterminée à avoir mes réponses et pour le moment elle était celle qui m'aiderait à en avoir. elle avait répondu à mon message deux heures plus tard. elle voulait bien me rencontrer, et étais disponible ce soir meme.
je me retrouvais dans ce café en à l'attendre, et en esperant qu'elle vienne. Elle était en retard d'une demie heure mais j'esperais qu'elle vienne tout de meme. je lui avais envoyé un texto mais elle ne m'avait pas répondu. quinze minutes plus tard j'étais prete à partir lorsque je la vis entrer dans le café, avec une allure de princesse et me chercher du regard. je lui fis un signe de la main et elle se dirigea vers moi pour ensuite prendre place.
- Bonsoir , je m'appelle
- Ann j'ai compris , de quoi tu veux me parler je n'ai pas que ça à faire
coté politesse on avait connu mieux ,mais je voulais des réponses je devais m'y faire.
- je t'ai vu dimanche au bar, tu y étais accompagnée
- oui, et alors ?
- je peux savoir qui était celui qui était avec toi ?
- tu me fais perdre mon temps c'est ça?
- écoutes, j'imagine que tu as plein de choses à faire et je suis désolée de te faire perdre ton temps mais j'ai vraiment besoin de savoir qui était ce gars. et il faut dire que je m'inquietais un peu pour toi. je t'ai vu ce soir là et tu n'avais pas l'air dans ton état normal
- qu'est ce que tu as vu ?
- je revenais des toilettes et je vous ai vu. tu avais le regard vide , tu etais comme absente , ensuite j'ai vu du sang sur son T-shirt c'était le tien ?
- euh non ,
elle avait l'air confuse , j'en conclus qu'elle devait avoir des doutes sur ce qui s'était passé ce soir là.
- est ce que tu te souviens de quoi que ce soit le concernant ? tu connais son nom?
- à vrai dire non , je l'ai rencontré le soir meme. je ne l'avais jamais rencontré avant ce soir là. c'est étrange mais je n'arrivais pas à .. à penser . je ne sais pas comment te l'expliquer mais c'est comme si je n'avais aucune volonté propre. je ne me rappelle pas de grand chose de cette soirée. je ne saurait meme pas te décrire clairement son visage. tu dois me prendre pour une folle j'en suis sure
- pas du tout, c'est moi qui passe pour la folle à te questionner sur un mec que je n'ai qu'apercu pendant quelques minutes,
elle se mit à rire et moi aussi. la conversation fut aussitot plus légère. elle me dit qui qu'elle n'avait aucune , elle s'tait sentie fatiguée et un peu dans les vappes ce soir là . elle étaiot rentrée chez elle confuse sans savoir ce qui s'était réellement passé dans ce bar. elle n'en avait gardé d'une vague souvenir de son visage. nous bavardions encore un peu et je me rendis compte que sous ses airs de princesse snob elle était une fille gentille , du moins je l'esperais. nous nous quittions plus tard et décidions de garder le contact . je n'avais pas vraiment d'amies et je ressentais le besoin d'avoir des personnes autres que ma famille sur qui je pouvais compter. je ne me leurrais pas, on ne devenais pas proche des gens en un claquement de doigts mais je voulais arreter de me renfermer.
De retour à la maison je retrouvais mes parents au salon. ma mère étais sur son ordinateur et mon père regardait les infos. ils me saluèrent tous les deux en souriant mais une certaine gène reignait
- tu rentres un peu tard
- je suis allée boire un café avec une copine
- du café, à dix neuf heure ?
- maman s'il te plait arrete
- tu m'en veux c'est ça? je me suis inquietée
- Man il est sept heures du soir je suis majeure, je sais prendre soin de moi, tu n'as pas à t'inquieter
- qui est cette copine ?
- maman
- comment elle s'appelle ?
- tu ne la connait pas
- Marie , arrete s'il te plait , calmes toi
- que je me calmes ? je me suis inquietée
- maman , il ne fait meme pas encore nuit ! je ne te comprends pas . je vais monter me reposer.
- ton diner est dans le four
- je n'ai pas très faim , bonne nuit maman , bonne nuit papa.
- tu vas lui faire peur, elle a le droit de faire ce qu'elle veut ce n'est plus une enfant
- tu ne comprends pas, tu ne
Je refermais la porte derrière moi. je pouvais comprendre que ce ne soit pas dans mes habitudes de trainer après le travail mais il n'y avait pas de quoi s'inquieter. ma mère dramatisait. elle avait peu etre peur de ce qui pouvait m'arriver après ce qui s'était passé hier mais sa réaction était disproportionnée. toutefois je me sentais un peu mal de l'avoir inquietée. j'aurais du appeler pour la prevenir que je ne rentrerais pas directement. je devais lui parler.
une demie heure plus tard j'étais devant elle. elle me sourit aussitot mais je vit qu'elle était triste
- soit pas triste man
- je ne le suis pas , je me suis inquietée tu sais ?
- j'aurais du te prevenir que je ne rentrerais pas directement , excuse moi. mais tu sais , je ne suis plus une gamine maman. il faisait encore jour , et puis Dracula a peur du soleil je ne craint rien maman
- les vampires des livres et internet sont différents de ceux de la réalité , tu peux me croire
- tu sembles t'y connaitre,
- pas vraiment , laisse tomber
- qu'est ce que vous me cachez maman , je suis assez grande pour le comprendre tu sais ? vous ne me protegez pas , j'ai besoin de savoir
- n'insiste pas Ann. essayes de manger quelque chose okay? je vais me coucher. passe une bonne nuit .
- okay.. toi aussi maman, reposes toi bien.
je souhaitais une bonne nuit à papa et allais me coucher. mes parents ne voulaient pas me parler. ils devaient avoir de bonnes raisons de le faire mais je me sentais mal à l'aise tout à coup. c'est comme si la bulle de bonheur parfait qui reignait à la maison perdait son sens. et c'était domage. je ne voulais pas qu'à cause de ce secret quel qu'il soit on perde notre complicité.
du coté du monstre du bar je n'étais pas plus avancée. j'avais encore plus de questions qu'avant. je n'avais pas révé. j'avais bien vu du sang sur lui ce soir. c'est surement pour celà que je ne l'avais plus suivie. je n'avais pas raconté cette partie de l'histoire à mes parents. ils auraient eu plus peur surement. mais j'en étais intriguée. ce soir là je n'avais pas pu resister c'était comme si je me sentais inconsciemment attirée par lui, comme si quelque chose en lui m'appelait. je me rappelle clairement de son regard. ses yeux avaient changé de couleur et son visage qui m'était apparu plus tot horrible, parsemé de grandes veines sombres avait laissé place à une peau lisse et translucide. il n'avait rien se semblable à Dracula. il était d'une beauté à couper le soufle. je voulais me rappeler de ce visage. je ne voulais pas l'oublier .
je ne sais pas ce qui me prenait tout à coup. je n'étais pas sure d'etre raisonnable. je voulais le retrouver. et je n'étais pas sure de vouloir en connaitre la raison. si mes parents entendaient mes pensées ou s'ils savaient que j'essayais de le retrouver ils m'enfermeraient dans un hopital psychiatrique au pole nord. toutefois je ressentais ce besoin de le revoir. au départ c'était pour me rassurer que je n'étais pas folle, mais Emilie avait été l'une de ses victimes, j'en étais sure. je ne sais pas comment il avait fait pour pouvoir guerrir sa morsure, mais il l'avait fait. je ne l'avais pas vu la mordre mais je sais qu'il l'avait fait.
je commencais à ressentir un gros mal de tete. je pris des aspirines et me couchais dans mon lit. au petit matin je me levais tres tot pour mon jogging et preparais le petit dejeuner pour tout le monde puis m'en allais tres tot avant le reveil de mes parents.
les semaines passèrent en flèche ma rentrée était dans quelques jours. j'allais pouvoir apprendre ce metier qui me passionait tant. je n'avais pas cessé de penser à ce qui s'était passé ce soir la, j'avais meme commencé à chercher sur d'éventuels articles de journaux à la recherche d'un quelconque temoignage d'une personne ayant été victime d'une attaque du meme genre que celui dì'Emilie mais je n'avais trouvé qu'un viel article datant d'il y a sept ans. il n'était pas très détaillé et la femme qui avait témoigné avait quitté la région .
Avec mes parents les choses allaient mieux, meme si elles n'avaient jamais vraiment étés mauvaises en soi, je continuais à avoir des cauchemards et au reveil je me rappelais de certains détails. j'avais des flash mais rien de clair ou de concret. je n'en avais pas parlé à mes parents. mais j'avais décidé de consulter un psychologue. je voulais aussi me prendre un appartement hors de la maison . pour la première j'en ressentais le besoin. ma mère le prendrait mal j'en étais sure. mais j'étais décidée. j'avais assez d'économies pour me permettre de vivre pendant un an sans l'aide de quiconque. de meme, je pourrais continuer à travailler au journal tout en suivant les cours à l'universités. les horaires me le permettaient.
j'avais déja repéré un appartement pas loin de mon université, je pourrais chercher une collocataire plus tard mais ce serait juste pour rassurer mes parents car je me sentais capable de vivre toute seule. un soir où nous etions entrain de dinner je décidais d'en parler avec mes parents.
- papa , maman , j'ai quelque chose à vous dire
le silence se fit aussitot et je sentis le regard de ma mère peser sur moi
- je veux louer un appartement, je quitte la maison
- comment ça? tu avais décidé de rester ici , c'est pour ça que tu as choisi l'université de Louisiane non?
- Man , laisse moi terminer s'il te plait ,
- écoutons ce qu'elle a à nous dire
- j'ai beaucoup refléchi et ne pensez pas que je le fasse car j'ai un quelconque problème à vivre ici mais, je ressens vraiment ce besoin de
- de couper les ponts c'est ça?
- Maman, non. écoutes moi au moins . je le fais pour moi. je veux pouvoir vivre par moi meme. pas que vous m'en empechiez mais je veux pouvoir cotoyer d'autres gens je n'ai pas vraiment d'amis, je ne suis jamais vraiment sortie avec des copines, et puis je veux grandir , faire le dinner moi meme, ou meme manger des cochonneries, faire ma lessive sans avoir à attendre que tu le fasse, payer mes factures dis moi que tu me comprends papa.
- je te comprends c'est juste un peu soudain , je ne m'y étais pas du tout attendu
- je sais , j'y pense depuis quelque temps déja ..
- tu pense à nous quitter depuis combien de temps déja ?
-Maman , on sera toujours dans la meme ville . je ne serai pas loin de chez vous
- tu sais que ce n'est pas la meme chose
- tu complique les choses maman, comprends moi. tu m'as appris à me méfier de tout le monde. à part papa , mamie et toi dans cette ville je n'ai de lien avec personne,
- je ne suis pas d'accord , tu ne t'en iras pas , je ne veux pas que tu partes. ta grande soeur , et puis toi , non, ça non.
- maman!
- non , je refuse. je monte me coucher .
voir ma mère pleurer me rendis triste et je me pris à pleurer moi aussi . mon père me prit dans ses bras. il me comprenait. du moins il essayait .
- Ne penses pas que ce soit facile pour nous , comprends la, elle ne s'y attendait pas , et moi non plus d'ailleurs
- je sais , mais il fallait que ça arrive à un moment ou à un autre , je ne vais pas vivre eternellement avec vous
- certes mais je vois que tu y penses depuis quelques temps. tu ne nous en a pas parlé, d'habitude on en se cache rien
- vous me cachez bien des choses vous aussi. mais ce n'est pas le sujet.
- tu es rancunière mon Poussin
- un peu, juste un peu
- allez va te reposer je vais parler avec ta mère, et je vais essayer de me faire à l'idée que tu ne mets plus des couches culottes
- tu vas te mettre à pleurer toi aussi?
- non , enfin pas maintenant
- tu as interet, et puis je vais revenir très souvent. ne vous inquietez pas.
- je ne m'inquiete pas pour toi, tout va bien se passer, on t'a trop bien éduqué
- je t'aime papa
- moi aussi Poussin . bon tu devrais monter si tu ne veux pas me voir me transformer en bisounours tout triste. je vais debarrasser t'inquiète.
- c'est bon j'y vais
- bonne nuit ma puce
- bonne nuit papa. fais de beaux reves.
C'est ainsi que deux semaines plus tards je me retrouvais seule dans cet appartement devant mon ordinateur avec un pot de glacé a la pistache. je venais de racrocher avec mes parents qui me souhaitaient une bonne première nuit dans ma maison toute seule. ma mère s'était à peine retenue de pleurer. c'était un bon début,elle avait fini par accepter mon point de vue à condition que je lui rende visite tous les week-end, ou presque . c'etait un compromi équitable , elle m'avait fait un tas de plats deja cuisinés pour ma première semaine , je n'avais pas pu refusé. je n'en avais déja pas envie. ils me manqueraient comme je leur manque surement . ce serait pire apres mes cauchemards mais je devasi faire ce pas en avant. ils m'aimaient et je les aimais , rien ne changerait. que je sois à la maison ou pas c'était pareil.