Louane Finalement, mon épuisement me sauve. Je n’avais pas réalisé à quel point la soirée m’avait vidée, mais la pression de jouer notre numéro pour les journalistes a pesé plus que je ne l’imaginais. Je m’endors presque dès que ma tête touche l’oreiller, mais, comme le destin le veut, je n’arrive même pas à fuir Solberg dans mes rêves cette nuit. Je sais tout de suite que je rêve. Je suis toujours dans le lit de Solberg, mais ce n’est plus son manoir somptueux. Nous sommes au milieu d’une forêt illuminée par les étoiles, rien d’autre que des arbres et la nature à perte de vue. Je porte une simple nuisette blanche, preuve que ce n’est pas réel, je ne possède rien de tel. Une brise fraîche caresse ma peau, apportant le parfum des conifères et de la mousse, d’un ambre riche et… Solberg. Je


