Pour cet assemblage bariolé de nations où, à côté du moujik inculte, on eût vu des représentants du sauvage Kirghize, de l’Ostiak, du Samoyède et du Lapon, ils exigeaient des élections et un parlement. Profondément attachés eux-mêmes au régime dont d’ailleurs ils vivaient, ils semaient, téméraires, inconscients, les semences de haine et de révolte qui devaient ébranler le trône des Romanoff. Ils en étaient payés par les articles élogieux que les journaux anglais décernent si volontiers aux hommes d’Etat qui travaillent à l’affaiblissement de leur patrie, par des votes suspects de félicitations émanant de comités socialistes allemands ou français. Ils étaient les mauvais bergers ! Les autres, impitoyables réactionnaires, se dressaient en face de ces pseudo-libéraux ; c’étaient les grand


