IIIQuand Ourida s’éveilla le lendemain matin, dans la grande chambre sombre, elle eut un mouvement d’effroi. Puis elle jeta un coup d’œil vers le lit où était étendue sa mère. Celle-ci semblait reposer. Alors Ourida resta immobile, à moitié assise, guettant un reflet de soleil qui paraissait vouloir arriver jusqu’à une des fenêtres. La chambre était dallée de grandes pierres grises sur lesquelles se trouvaient jetés deux mauvais tapis rongés par les mites et presque hors d’usage. Une vieille table d’acajou, une toilette boiteuse, trois chaises, un fauteuil en reps fané, une massive armoire de chêne, composaient avec les deux lits l’ameublement de cette pièce, visiblement inutilisée en temps ordinaire. Une petite porte creusée dans l’épaisseur du mur la faisait communiquer avec un cabinet


