XXIII Prise de la nouvelle SionDans les luttes, ce sont les fous qui sont les plus forts. GOETHE. Peu de jours après l’acte de mansuétude du roi Jean, le comte de Walckenstein, investi alors du commandement général des troupes confédérées contre Munster, et chargé de terminer enfin cette guerre, crut devoir essayer une dernière tentative d’humanité. Il fit demander à Jean de Leyde un sauf-conduit pour les parlementaires qu’il voulait faire entrer avec des paroles de paix dans la ville assiégée. Le roi Jean se trouvait dans un de ces instants où il doutait de ses intelligences avec le Père et cédait aux conseils de la peur. Il fut flatté d’ailleurs d’une démarche où l’on paraissait reconnaître son titre, et il accorda le sauf-conduit qu’on lui demandait. Cette pièce, délivrée en bonne for


