Chapitre 29 Au cours d’une de mes promenades avec Kory-Kory, mon attention fut attirée, en passant devant un épais bosquet, par un bruit singulier. J’entrai dans le taillis et assistai pour la première fois à l’opération du tatouage telle que la pratiquent les insulaires. Un homme était à plat sur le dos et, malgré le calme apparent de son visage, il était évident qu’il souffrait cruellement. Son tortionnaire était penché sur lui, tenant d’une main un bâton prolongé par une dent de requin et sur lequel il frappait avec une sorte de petit marteau ; il perçait ainsi la peau qui se teintait de la matière colorante dans laquelle l’instrument avait été préalablement plongé ; une noix de coco, posée à terre, contenait cette préparation que l’on obtient en mélangeant à un suc végétal les cendre


