Chapitre 172016 Paris, mardi 5 juillet Frigg était assise à son bureau en bois massif. Elle regardait la pluie tomber sur les toits de la ville, une marée composée du gris clair du zinc, du gris foncé des ardoises et du vert du cuivre submergeant l’étendue infinie du dédale parisien. Un dossier de candidature avait été déposé pour inscrire les toits de Paris au patrimoine mondial de l’Unesco. En fait, c’était le savoir-faire des couvreurs-zingueurs qui serait peut-être reconnu comme bien immatériel. Les toitures parisiennes avaient inspiré bon nombre d’artistes. Photographes, peintres, poètes, réalisateurs ou chanteurs. Toute la matinée, elle avait tenté d’écrire les paroles d’une nouvelle chanson. En vain. L’inspiration n’était plus au rendez-vous. Frigg remit sa plume dans l’encrier e


