Episode 2

3254 Mots
HADJA KIRAMY DIALLO Je ne savais pas qu'on pouvait entendre le silence, toucher le vide. Je ne savais que c'était possible d'être aussi brisée, anéantie. Je ne trouve la paix nulle part, même durant mon sommeil ; au contraire, c'est bien pire quand je ferme les yeux. J'ai toujours su que tout ne tournait pas rond dans ma tête et après toutes les épreuves bouleversantes que j'ai vécu, c'était tout à fait normal. Alors imaginez. Imaginez une dépressive, une spasmophile, une claustrophobe et une hystérique comme moi enfermée entre quatre murs et durant un mois. Je suis au bout de ma vie. Je n'ai jamais pensé qu'il était possible d'être aussi cassée ! C'est facile de dire : ignore ce que les autres disent ou pensent de toi. Mais dans mon cas ? C'est tout juste impossible et honnêtement parlant, je ne sais pas comment me relever de cette chute. Je n'en ai même pas envie si c'est pour vivre bien pire après. Cette fois-ci je me rends. Fatiguée de réfléchir, je me laisse tomber au milieu de ce lit minuscule blanc ; en fait tout est blanc dans cette pièce et cela me rend malade. Je vois du sang partout ! Et c'est sans le vouloir que je me suis assoupie sachant ce qui m'attends. Il me suffit de fermer les yeux pour revoir mon cousin m'attirer dans la chambre de mon frère pour faire sa sale besogne. Je revois aussi nos moments de galère avec ma mère et ma sœur, les coups de Abdou, spécialement cette nuit où j'ai vu ma vie défiler sous mes yeux. Je revois Oumar lui tirer dessus. Je le vois tomber par terre, agonissant et même suppliant des yeux pour de l'aide. Je vois du sang, abondamment, partout...et je vois les flics m'humilier et me trainer hors de chez moi, devant les voisins, les amis et ennemis, à moitié habillée et menottée...je vois l'horreur tout simplement et malheureusement ceci n'est pas qu'un simple cauchemar, c'est mon vécu. · Madame...madame calmez-vous, c'est juste un rêve. Une voix me parvient e loin. Je me lève en sursaut, manquant de faire tomber la personne qui se tenait en face de moi et je me mets debout au milieu du lit en hurlant. La pièce immaculée de blanc était devenue rouge de sang. Il y avait du sang partout, surtout sur mes mains et le fait que je les frotte sans cesse ne changeait rien à la situation. Je hurlais donc plus fort, ce qui alerta les autres. Ils ont essayé de me maintenir et m'administrer un calmant comme à l'accoutumée, mais cette fois-ci je me suis débattue, j'ai même parlé après un mois sans prononcer un seul mot. Ils étaient choqués. · Appelez ma mère je vous en supplie, je veux voir ma mère, il faut qu'elle me sorte de là j'en peux plus. Je suis fatiguée. Sanglotais-je. · D'accord Kiramy, on va appeler ta mère mais il faut d'abord que tu te calme. Commence par te rassoir dans ton lit. Tenta de me convaincre le responsable du centre. · Il y a du sang dans le lit. Il y a du sang partout dans la chambre...je...je ne peux. Vous devez me sortir là. Dis-je totalement paniquée. Les négociations ont duré un long moment et il a fini par m'amener dans son bureau parce qu'il m'était impossible de rester dans cette chambre pleine de sang, le sang de Abdou. Jusqu'à quand continuera-t-il à me hanter ? Bordel ! Le docteur Souaré, qui était ravie de me voir parler pour la première fois depuis que je suis ici essayait par tous les moyens possibles d'avoir une discussion avec moi, sans me bousculer bien évidemment. · Comment allez-vous Hadja ? Je vous sers un café ? Du jus ? Me propose-t-il mais je décline par un signe de tête. · De l'eau alors ? Vous devez avoir soif. C'était le cas mais je ne lui faisais pas totalement confiance. Je ne voulais plus prendre de calmant. Il était temps de vivre la réalité. · Je veux juste voir ma mère. Dis-je anxieuse, en triturant nerveusement mes doigts et en bougeant toutes les deux secondes. · Elle arrive, elle est en route. Ceci réussi à me calmer un peu, même si je redoutais la suite. Après tout ce qui s'est passé, j'appréhende tellement notre vraie première retrouvaille depuis cette nuit ! Ma mère est là chaque jour mais je refusais toujours de la voir, elle et tous les autres. J'avais honte, tellement honte ! et en même temps je lui en veux un peu de m'avoir fait interner dans ce centre pour fous. J'aurais préféré rester en prison, c'est là-bas ma place. Mais je n'ai passée qu'une seule nuit là-bas, une nuit qui sera à jamais gravée dans ma mémoire. Après les coups que m'avaient roués mon cher mari et tout le choc vécu durant cette soirée, c'est naturellement que j'ai fait une fausse couche le lendemain à l'aube, et je me suis baignée dans mon sang pendant des heures avant que l'on me trouve et m'amène à l'hôpital. J'ai aussi failli y rester parce que je me suis presque vidée de mon sang. Une semaine après je me suis réveillée à l'hôpital, et quand on m'a fait un récapitulatif de tout ce qui s'est passé, j'ai avalé une boite entière de comprimés et j'ai failli y rester encore une fois. Après cela, il a été décidé que j'étais un danger pour moi-même et on m'a enfermé dans ce centre pour fous où je suis en même temps surveillée par la police. N'est-elle pas belle ma vie ?! J'étais encore dans mes pensées quand j'ai senti une main sur mon épaule, ce qui me fit sursauter. Mais lorsque je me suis retournée et que j'ai vu le visage de la personne, toute mon angoisse s'est envolée laissant place une quiétude totale. Ma mère était enfin là. Je me suis jetée dans ses bras et elle m'a serré tellement fort que j'avais du mal à respirer. Naturellement elle s'est mise à pleurer, ce qui n'était pas mon cas. Et il lui a fallu beaucoup de temps pour se calmer. Une fois cela fait elle s'est mise à me toucher partout et à pleurer encore. Cela me brisait le cœur de la voir dans cet état. · Je suis désolée Ma, vraiment désolée. Murmurais-je presque. · C'est moi qui suis désolée mon cœur, j'ai failli à mon rôle de mère, je n'ai pas su te protéger depuis toujours et malgré tout ce que tu as fais pour nous. Pourras-tu me pardonner un jour ? Regarde où mon incompétence t'a mise ? Je suis vraiment désolée mon bébé. Pleure-t-elle de plus belle. Je ne savais plus où me mettre ni quoi dire. J'ai donc changé de sujet. · Comment va Oumar ? Demandais-je en espérant qu'il n'a pas dévoilé notre secret. · Je ne te mens pas Hadja, nous allons tous très mal, mais Oumar c'est pire. Je m'inquiète pour lui, je ne... Je n'ai pas écouté le reste. Je me suis mise à repenser encore une fois à cette soirée et franchement, pour un gamin comme lui et sourd de surcroit, c'est tout à fait normal d'être aussi mal après ce qui s'est passé et j'ose espérer que jamais il ne trahira notre secret. Je voulais aussi demander à ma mère tout ce qui se racontait sur moi, ici on m'interdit la TV au risque que je me fasse encore du mal. Je sais, je ne devrais pas me préoccuper de ça mais je suis Hadja Kiramy Diallo, une personnalité publique donc j'imagine que je n'ai rien de privé dans ma vie désormais, rien et cela me tue. · Les journalistes vous fatiguent toujours ? Lui demandais-je en sautant du coq à l'âne. Elle hésita un instant avant de me répondre, ce qui confirma mes doutes. · On a déménagé à la maison de la plage, là-bas on est beaucoup plus tranquille et ne t'inquiète pas, tes hommes prennent notre sécurité au sérieux. · Mes hommes ? Il m'en reste encore ? · Mais bien évidemment ! Ne crois pas que parce qu'une poignée de gens égoïstes a décidé de te tourner le dos cela est le cas de tout le monde. Tu verras Kira, cette situation ne fera que t'agrandir et aux yeux tous. Sois juste forte et pour une fois, arrête de vivre pour les autres. · Facile à dire. Murmurais-je en croisant mes bras. · Ils ont gelé mes comptes n'est-ce pas ? Comment vous arrivez à vivre ? Je suis vraiment désolée de vous avoir mis dans cette situation. · Tu vas arrêter oui ?! Crie-t-elle me faisant sursauter · Excuse-moi mon cœur mais il est temps que tu apprennes à être égoïste, que tu ne penses qu'à toi. Tu es Kira bon sang ! Tu as une équipe d'avocats et même si cet Etat corrompu décidait de geler tes comptes tu penses qu'ils vont y arriver ? Ma fille a bâti un empire et il leur faudra d'abord gagner les batailles avant de parler de guerre. Me dit-elle bienveillante en tirant mes joues, ce qui me fit sourire. · Je t'aime ma princesse et cette fois-ci maman est avec toi jusqu'au bout. Cela va être dur et long, mais on va y arriver ensemble. · Merci Ma mais il faut que tu me sortes d'ici s'il te plait, je deviens folle Ma et promis je ne tenterais rien de stupide. · D'accord chérie, laisse-moi parler aux avocats et cela va vite se faire. Parce que tiens-toi bien, Abdou est enfin sorti du coma avant-hier. Ma respiration s'est soudainement arrêtée. Comment prendre cette nouvelle mon Dieu ! être soulagé de ne pas avoir une mort sur la conscience ou en colère que ce fils de p*te respire encore ? Surtout que mon enfant lui n'a pas eu cette chance. Nan mais quelle vie de merde ! · Kira tu es sûre que ça va ? M'interpelle ma mère. J'opine de la tête pour toute réponse. · Je disais que tout sera bientôt fini. L'audience sera bientôt fixée et à la fin c'est lui qui ira en prison. En attendant on va te faire libérer sous caution pour bien te préparer à affronter ce fils de mal. · Je ne le ferais pas. Dis-je calme mais ferme. Elle a tiqué. · Pardon ? S'étonne-t-elle. · Ecoute maman, c'est bien qu'il soit vivant et que j'ai la chance de me défendre mais je ne veux pas. J'ai déjà tout perdu, il m'a tout pris et je ne me vois pas revivre tout l'enfer qu'il m'a fait vivre en l'affrontant lui et ses avocats dans une audience. Ils vont déterrer tous mes secrets, exposer au monde entier tout ce que j'ai tout donné pour garder secret, ils vont me faire passer pour la coupable...ils vont me laminer maman et je ne suis pas prête pour ça. · Je suis dégoutée. Où est donc passé ma fille ? Où est ma Kira qui n'a peur de personne ? Qui défend tout le monde et devant les plus redoutables ? T'a-t-il donc brisé à ce point ? Je suis désolée chérie mais notre vie n'a déjà plus aucun secret. Juste que ces gens qui te diabolisent ne savent pas que tu es la seule victime de cette histoire et si tu ne parles pas ils ne le sauront jamais. N'es-tu pas fatigué de garder le silence ? Cette situation ne t'a donc rien appris ? Ouvre les yeux mon cœur. Tu es Kiramy Diallo et en termes d'avocat, tu peux avoir les dix meilleurs du monde entier pour te défendre et de ces salops, tu n'en feras qu'une seule bouchée. · Mais je ne veux pas. Je ne veux plus rien, à part peut-être aller vivre dans une ile loin de tout. C'est ça que je veux maman, comprend moi. · Rêve bien ma chérie parce que je peux t'assurer que ta vraie vie ne fait que commencer. Dans un siècle quand on parlera des femmes qui ont marqué ce monde, ton nom sera juste après celui de Rosa Park, parole de maman. Termine-t-elle en sortant sans me dire au revoir. Putain bordel de Merde ! RAYHANATOU MELISSA BARRY Mon Dieu pourquoi elle n'arrête pas de pleurer ? Je vais perde la tête si elle continue, je n'en peux plus !! J'ai tout fait, je lui ai donné un bain, changé ses habits, je lui ai donné à manger, mais rien n'y fait. Elle continu encore à crier et du coup j'ai fini par craquer aussi. Normalement avant de venir au monde on devrait nous prévenir à quel point cela sera dur. Je ne savais pas moi que ça allait être aussi difficile et franchement je n'en peux plus. Sylvie est partie au Mexique pour voir sa famille et du coup je me retrouve toute seule. J'essaie de me montrer à la hauteur, d'être digne d'être appelé maman mais je n'y arrive pas ; j'ai l'impression que ma propre fille ne n'aime pas. Zahra criait à se faire mal et moi je la regardais impuissante, pleurant aussi de rage, de tristesse et de regret. C'est à ce moment que j'ai entendu sonner à la porte et honnêtement parlant je ne voulais voir personne. Mais c'était Aicha Chérifa et vu qu'elle a une clef, elle est entrée sans attendre que j'ouvre et m'a trouvé dans un état lamentable ; j'avais même honte. Et cette folle au lieu de s'étonner ou même compatir, a plutôt explosé de rire. Elle ne s'arrêtait pas et elle a finit par m'entrainer avec elle. Qu'est-ce que cela faisait du bien de lâcher un peu prise des fois ! Ce moment de folie passé, elle a réussie à calmer Zahra et même à la faire dormir ce qui me pinça encore le cœur ; elle me déteste, ma propre fille me déteste mon Dieu. · Mais non ! ne dis pas ça Ray, elle ne te déteste pas, elle ne sait même pas ce que cela signifie. C'est juste qu'elle arrive à ressentir toute ta frustration et il est impossible qu'elle soit heureuse alors que sa mère ne l'est pas. · Tu es sûre ? · Certaine. Franchement Ray il est temps de changer les choses. Rester là les mains croisées, à broyer du noir et à regretter sans rien faire ne va rien t'apporter de bien. Il est encore temps, la vie t'offre une seconde chance. Va voir ta mère, renoue avec elle, continu à chercher ton frère et laisse à Ali le temps de gérer tout ce qui lui arrive, je te promets qu'il finira par revenir. Amir a laissé entendre la dernière fois qu'il appelait chaque fois pour demander comment tu vas, il t'aime vraiment. · Alors pourquoi ne m'appelle-t-il pas moi ? Pourquoi est-il parti ? · Tu crois que c'est facile d'apprendre qu'on est mourant ? En plus tout allait mal pour toi en ce moment, il ne voulait pas t'en rajouter. · Mais il m'a encore fait plus de mal en partant. · Je suis désolée. Me dit-elle en me prenant dans ses bras. Je suis tellement chanceuse de l'avoir ! Sans elle je ne sais pas j'allais tenir. Un cadeau du ciel. · J'ai l'impression de jouer dans la villa des cœurs brisés moi. Poursuit-elle. · Aboubakr (son jumeau qu'elle aime plus que sa propre personne) est dans le même état que toi. Tu te rappelles de sa copine Anniyah ? · La Annie qui était partie en Australie ? · Elle-même. Tu sais avant son départ tout allait mal entre eux, Annie avait complètement changé et avait même mis fin à leur relation avant de partir. · Eh ben ! · Ce n'est pas tout. Elle a été ramenée de l'Australie il y a un mois, elle est dans votre hôpital et est en coma depuis son retour, parait-il qu'elle ait essayé de se suicider selon Jules, son frère. · Oh mon Dieu ! C'est horrible ! Aboubakr doit être mal connaissant à quel point il l'aimait. · Il est au bout de sa vie Ray et je suis malade de ne rien pouvoir faire pour l'aider. Si seulement elle pouvait se réveiller. · Dieu est grand ma chérie, ça va bien se passer. · Je l'espère vraiment. J'ai l'impression que tout va mal pour tout le monde actuellement. C'est pour cela que tu dois aller voir ta mère Rayna. Ok elle a fait une erreur, elle avait bu quand elle a fait cet accident, elle a failli y rester mais elle est en vie. Et depuis qu'elle est sortit du coma tu n'es pas allée la voir, elle te réclame chérie. Pense à Oumou qui a perdu sa mère sans avoir pu lui dire au revoir. Mes larmes ont immédiatement coulé en pensant à ma Khairy. Elle a raison Aicha, je devrais arrêter de me plaindre et aller voir ma mère pour renouer avant que cela ne soit trop tard. Je me rappelle de ce soir quand on m'a annoncé son accident, et la semaine qui a suivi quand elle était dans le coma. Je me suis rendu compte à quel point je l'aimais et que j'avais encore besoin d'elle. Que dirais-je à mon frère quand je l'aurais retrouvé ? Que j'ai abandonné notre maman ? · Tu as raison Shasha, j'irais demain chercher ma mère et je ne vais plus la lâcher. · Youpi ! Crie-t-elle en se jetant sur moi, nous faisant tomber par terre. Je l'adore. La sonnerie de mon téléphone nous tira de notre folie. Shasha qui était plus près de mon téléphone le pris pour me le donner. · Mais c'est ma sœur ! C'est Mira qui t'appelle sur facetime. S'étonne-t-elle. Moi-même j'étais étonnée. · Décroche. Je lui intime, ce qu'elle fit de suite et en voyant la tête que faisait Samira, je savais qu'il y avait encore une autre mauvaise nouvelle. · Coucou les filles, comment va Zahra ? Commence-t-elle. · Bien. Elle dort et la petite famille ? · Alhamdoulillah. Désolée de vous déranger et Rayna, je sais à quel point tu as des problèmes actuellement mais on a besoin de toi. · Qu'est-ce qui se passe Samira ? · C'est Kira... · Ne me dis pas qu'elle est enfin parvenue à se suicider. Criais-je presque en me levant avec le tournis. J'ai appelé sa maman ce matin même, elle ne m'a rien dit à ce sujet. · Hey calme toi. Kira va bien, elle a même parlé ce matin. · Jure ? Demandais-je en reprenant mon souffle. · Je t'assure et son mari s'est enfin réveillé mais voilà...elle refuse de se défendre. Sa mère vient de m'appeler et selon elle Kira ne compte pas se défendre. · Pardon ? Elle est folle ou quoi ? Après tout ce que ce monstre lui a fait ? · Exactement Rayna, c'est impossible qu'il s'en sorte indemne et qu'elle gâche sa vie. Kira a toujours pensé qu'elle n'a pas d'amis, c'est le moment de lui prouver le contraire. Son ami Jules qui est là pour sa sœur Annie et moi-même avons prévu d'aller en Hopeland lundi pour la soutenir, et ça serait super que tu viennes, elle tient énormément à toi. · Et c'est réciproque. Lundi nous serons donc en Hopeland et nous allons démolir ce monstre et aider Kira à retrouver la lumière. Donne-moi juste le temps d'aller régler certains trucs avec ma mère. __________________________________ Queen 25/01/2020 23:56
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