Chapitre 4

1308 Mots
Chapitre 4 LE LENDEMAIN Je m'habille d'un jean taille haute blanc, d'un petit haut noir et un long manteau pour aller voir Sadiya, mon amie de toujours, c'est la seule qui me connaît vraiment, et c'est avec elle que je n'hésite à parler de mes frasques. Bon déjà, c'est elle qui m'a initié dans ce milieu après tout. En arrivant chez elle, j'allais entrer lorsque je vois son grand frère sortir. Lui : hé la belle Assiya Moi : Birahim cava Lui : ah comme ci comme ça rek, sinon toi toujours pas marié ? Rohh c'est cette question que je déteste le plus entendre et les gens n'arrêtent de me le jeter à la figure, c'est toujours (loyy xarr ? (tu attends quoi ?) ou même « ah tu vas finir vieille fille, tu connais la fille de dix ans ton cadet, elle se marie aujourd'hui » ahh il faut vraiment signer une pétition pour que les gens arrêtent de nous soûler, nous les filles qui tardons à franchir le cap du mariage. S'ils savaient les perturbations que ça peut engendrer d'entendre toujours les mêmes bêtises. À quand le mariage ? Comme si nous dirigeons notre destin, faut savoir qu'on veut se marier mais déjà il vaut mieux bien choisir avant de finir par regretter à cause du mauvais choix. Le mariage n'est pas une course, il faut bien choisir celui avec qui on veut passer le restant de sa vie. Bref, je le regarde en feignant un sourire. En plus dans mon cas, c'est différent. Moi (sourire fake) : non pas encore mais bientôt in cha Allah. Lui : humm si tu n'avais pas refusé mes avances, t'aurait un foyer à cette instant. No comment Moi : ah c'est par ce qu'on n'était pas destiné rek. Lui : ok mais si tu veux deuxième position, je suis la deh Moi : ok je tâcherai d'y réfléchir. Je profite qu'il salue un passant pour m'éclipser, vraiment vrai je suis maudite. J'entre dans la maison et trouve maman Aida que je salue avant d'aller voir sa fille dans sa chambre. Je la trouve en train de sourire devant son ordinateur. Sadiya et moi avons des vies tellement similaire. Même si les autres la taxe de fille hautaine, avec moi elle a toujours été sympa. On s'est connu au collège et depuis on est resté amies. Ma meilleure amie, je peux dire. Moi : pff tu vas finir folle avec cette ordinateur portable. Elle (levant la tête) : ohh je t'attendais toi. Elle ferme l'ordinateur avant de se mettre en mode assis. Moi (m'asseyant à côté d'elle) : tu as le nouveau Samsung ? Elle (souriante) : oui un ami me l'a donné la semaine passée. Moi (le fixant) : hum ami seulement ? [regardant le phone ] Macha Allah. Elle (riant) : lol toi-même tu sais, après je te montrerai les autres affaires qui vont avec. Moi : ohh ça peut attendre puce, j'ai une nouvelle pour toi. Elle (me fixant du regard) : quoi ? Ne me dis pas que tu vas te marier ? Elles ont quoi cette famille avec le mot mariage ? Moi (soufflant) : non mais c'est pire. Elle (excité) : raconte Moi : tu connais Tonton ousmane ? Je la vois réfléchir en cherchant sûrement de qui je parle, une fois trouvé je la vois ouvrir la bouche. Elle : le vieux là, le proprio de votre maison ? Dit comme ça Moi : oui Elle : il se passe quoi avec lui ? Moi (retenant un sourire) : devine quoi. Elle (perdant patience) : dis moi. Moi : il dit qu'il me veut pour quatrième femme. Elle (écarquillant les yeux) : quoi ? ? ? Moi (souriante) : oui oui tu as bien entendu ce vieux cherche à faire de moi madame Niang. Elle : hé ce vieux n'a pas froid aux yeux dehh. Il ne sait pas qu'on ne ménage pas les hommes ? Je lui souris en secouant la tête. Moi (riant) : lol toi-même tu vois, eh laisse le seulement. Elle (sérieuse) : hum, s'il crache l'argent autant lui accorder un espace. Moi : tu me connais n'est ce pas ? Mais l'autre là va bientôt rentrer deh en plus depuis il me gave de vouloir rencontrer ma famille... Elle (me coupant la parole) : Laisse le délirer, s'il vient soutire autant que tu peux. Moi : mais il devient ingérable deh, la fois passée, il voulait me passer sa mère. Elle : qui est folle même ? Surtout pas, met lui bien en tête que tu es bien sérieuse dans la relation, le reste toi-même tu sais. S'il insiste, tu le rayes pour passer à quelqu'un d'autre. Règle N•7 : n'ayez aucun liens avec la famille des proies. Je souris rien en reconnaissant bien mon amie. Elle : hum amenga baïré dehh xamenani (tu es bien chanceuse) Moi : pff ne dis pas de bêtises. On laisse tomber le sujet pour parler d'autre chose nous concernant, je décide de rentrer chez moi vers dix huit heures. Je retrouve maman en train de se disputer avec une femme. Maman : ehh ce n'est pas dans ma maison et devant mes enfants que tu vas me manquer de respect. Le femme : yaw tu n'as rien à dire, je te signale que c'est toi qui à mon argent alors j'ai pleinement le droit de venir le réclamer. Moi (à ma mère) : il passe quoi ? Maman : laisse Assiya, je vais régler ça. La femme : tu ne vas rien régler, je ne quitterai pas cette maison sans mon argent, tu savais bien que tu n'avais rien pourtant tu as décidé à faire parti du groupement. Maman : je ne te permets pas. La femme : me permettre quoi ? [riant] pauvre comme vous êtes, vous devrez savoir votre place. Moi (à la dame) : un peu de respect. Elle : tchipp Moi (à maman) : c'est combien ? Maman (soufflant) : laisse, l'argent on avait dit qu'ils allaient le récupérer après la fin du mois et maintenant ils viennent se dédire. Moi : maman c'est combien ? La dame : vingt mille francs. Je me dirige dans ma chambre à la recherche de mon sac d'hier, je la trouve et sort vingt mille francs de l'enveloppe et reviens les tendre à la dame. Elle (prenant l'argent ) : c'est seulement ça pour avoir la paix. Et la prochaine fois ne vient même pas nous voir. Maman : tchipp grossière et mesquine, je regrette même de t'avoir fait confiance. Elle (sortant) : pauvre femme. Maman tire la bouche avant de me regarder. Elle : elle vient d'où cette argent ? Moi (soufflant) : ça ne t'apportera rien de le savoir. Elle (bien sérieuse) : je te jure Assiya que si tu écartes les jambes dehors, tu vas quitter chez moi. C'est pas parce qu'on est pauvre que je tolère certaines choses. Je suis digne et j'exige que mes enfants aussi le soient alors tu as intérêt, parce que si c'est avec ça que tu ramènes de l'argent, je te préviens déjà de faire tes valises. Ahhh ma maman parfois quand elle veut parler c'est toujours pour exagérer comme ça. Elle me fixe attendant que je lui réponde. Moi : l'argent vient de tonton Ousmane. Elle (souriant) : je le savais, je te l'avais dis, ce vieux là il te cherche depuis... mais bref je ne veux que tu fasses des bêtises dehh Moi : t'inquiète maman. Elle : c'est vieux là, sont très rusés, tu crois pouvoir les berner mais au final c'est eux qui vont te berner, fais attention rek. Moi : humm Elle : ils connaissent bien la femme pour savoir sur quelle fil l'attacher alors prend garde, de nos jours ils ne jettent plus leur argent par la fenêtre. Moi : ok bien entendu. Elle : mieux vaut prévenir que guérir ma chérie.
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