Juste Un b****r, avant que tu me divorces

Un b****r d'adieu

Ch 11 Rin

Elle avait passé ces six semaines à organiser une nouvelle vie pour elle-même loin de cet endroit, loin de Huston, Texas, où il pourrait la voir et réaliser qu'elle n'avait pas fait ce qu'il voulait, un endroit qu'elle avait choisi et un endroit où elle n'aurait jamais à le voir ou à entendre parler de lui, exactement comme elle le voulait, pas comme il le souhaitait.

Calvin pourrait vouloir l'envoyer à l'étranger dans un endroit où il n'est jamais allé, mais elle n'avait pas l'intention d'y aller. Elle pouvait, cependant, lui faire croire qu'elle allait y aller. Ce ne serait même pas si difficile. Il la verrait entrer dans cet aéroport international, pourrait même ne pas se donner la peine de le faire, mais elle avait l'impression qu'il regarderait pour s'assurer qu'elle partait.

Lui, cependant, ne pouvait pas passer le contrôle de sécurité, donc une fois qu'elle les avait dépassés et qu'elle était à l'intérieur de l'aéroport, ce qu'elle faisait d'elle-même lui appartenait. Rin avait passé ces semaines à chercher une petite cabane tranquille dans les montagnes, non pas juste à la périphérie de la ville, mais loin de tout endroit qui était dans son domaine du Texas.

Cette rencontre dans l'escalier, ses mots, elle serait toujours sienne, même après leur divorce. Elle comprenait que cela signifiait qu'il pouvait toujours la contrôler, parce qu'il avait l'argent pour le faire. Elle ne savait pas pourquoi il devait être si cruel pour la forcer à partir. Un simple règlement comme il l'avait déclaré, quand ils avaient fait leur accord, aurait suffi. Mais non, il était milliardaire et devait contrôler tous ceux qui l'entouraient, y compris elle.

Elle ne pouvait pas rester ici, ni être nulle part où il était, car il trouverait, elle le savait, un moyen de la faire partir, d'obtenir ce qu'il voulait. Ce qui, très probablement, était qu'elle soit bien loin de la femme qu'il avait trouvée, qu'il pensait être la femme idéale. Elle avait déjà organisé son changement de nom, fait toutes les démarches et obtenu toutes les preuves requises. Tout ce qu'elle avait à faire était de le déposer une fois son divorce prononcé. Elle ne pouvait pas le faire avant.

Elle avait organisé cette audience au tribunal pour le jour où elle était censée partir, juste plus tard dans l'après-midi. Tout était en ordre et jusqu'à présent, il n'y avait pas de problèmes pour l'empêcher de devenir légalement son nom de plume, Marilyn Riddley, ses initiales resteraient même inchangées. Pas que cela ait de l'importance. Elle pouvait le changer en ce qu'elle voulait.

Elle avait dû faire quelques voyages le mois dernier à Bedford, en Virginie, sa future ville, pour voir la maison et le terrain qu'elle avait achetés. Elle l'avait déjà mise au nom de Marilyn Riddley, elle avait un compte professionnel sous son nom d'auteur et la maison était maintenant attachée à cela. Elle avait également déjà transféré tous ses fonds sur ce compte.

Rin s'était rendue là-bas en voiture et n'avait pas pris l'avion. Elle ne voulait pas que quelqu'un sache qu'elle prenait l'avion, et dise à Calvin ou lui demande pourquoi sa femme allait quelque part, et elle savait qu'elle pourrait bien croiser Calvin lui-même. Il voyageait beaucoup.

Bien que pendant les années où ils étaient mariés, il n'était jamais, à sa connaissance, allé dans l'État de Virginie. Donc c'était un bon endroit pour s'installer et disparaître comme il le souhaitait ; seulement, elle allait le faire à sa manière.

C'était un trajet solide de deux jours là-bas, et deux jours de retour, mais elle vivait à Cliffside toute seule et donc cela passait inaperçu par quiconque. Elle avait pu visiter la maison pour laquelle elle avait versé un acompte. Elle était sur six acres de terrain, une belle maison de style cabane de campagne blanche avec juste deux chambres qui avait un joli ruisseau serpentant derrière, et il y avait de beaux sentiers de randonnée dans la nature, dans la forêt avec des cascades et de la faune.

Un endroit tranquille et isolé où elle pourrait être quelqu'un de complètement nouveau, et personne ne saurait qu'elle était l'ex-femme d'un milliardaire. Elle serait simplement Marilyn Riddley, auteure.

Elle avait fait beaucoup de shopping. Une fois que cet argent avait été déposé sur son compte la semaine dernière, il avait en fait payé les quatre millions, le prix de la maison également. Elle n'avait probablement plus besoin de travailler si elle ne le souhaitait pas. Elle avait une toute nouvelle garde-robe, et elle avait changé son apparence et son style, changeait tout pour s'adapter à sa nouvelle vie, pour être une nouvelle personne.

Elle était dans le hall de la maison avec sa seule valise quand Calvin est arrivé pour la chercher. Il était habillé de manière décontractée aujourd'hui. Il semblait qu'il ne voulait pas que quelqu'un le reconnaisse, portant juste un jean et un tee-shirt. Elle le regardait pousser ses lunettes de soleil sur sa tête. “Rin.” Il la saluait.

Bien que ses yeux se soient ensuite posés sur elle, elle portait un maquillage complet et ses cheveux étaient lâchés et éparpillés autour de ses épaules, en grandes boucles, et elle se tenait sur des talons et portait une jolie robe fluide à mi-longueur. C'était une jolie teinte d'abricot, avec des manches qui avaient un petit volant. Elle avait de grandes fleurs d'abricot foncé mélangées à de douces fleurs roses avec des feuilles floues noires et grises. C'était élégant, mais décontracté en même temps.

“Monsieur Reeves.” Elle l'a salué, et ses yeux se sont dirigés immédiatement vers les siens. Elle l'appelait Cal quand ils étaient mariés. Calvin une fois qu'elle avait signé ces papiers de divorce, et maintenant c'était finalisé ; à partir de minuit la nuit précédente, elle était officiellement son ex-femme, donc Monsieur Reeves était approprié pour leur relation désormais inexistante.

“C'est un peu formel, tu ne trouves pas ?”

Elle l'a regardé. Non, elle ne le pensait pas, elle a posé les clés de la maison sur la table du hall près du vase vide, qui serait normalement rempli de fleurs. “Les clés de la maison”, a-t-elle déclaré, puis a placé les clés de la voiture à côté. “L'ouvre-porte de garage est dans la voiture comme toujours, j'ai fait laver tout dans la maison, et nettoyer la voiture pour toi.” Lui a-t-elle dit. “Le jardinier sera ici après-demain, je l'ai prépayé, et ensuite, tu devras gérer ça toi-même. J'ai laissé une liste de choses sur la table de la salle à manger qui nécessiteront ton attention dans les deux semaines. Pour garder la maison entretenue.”

Elle s'est penchée pour prendre sa valise et sa main atterrissait dessus. “Je peux m'en occuper.” Il a murmuré. “Tu sais Rin, tu n'as pas besoin de faire tout ça.”

“Je te rends simplement tout ce que tu m'as donné dans l'état où je les ai reçus, une courtoisie commune maintenant que nous sommes divorcés. C'est tout.” Elle est sortie de la maison et a mis ses lunettes de soleil. Il était tôt, et le soleil brillait intensément.

Il a chargé la valise et s'est installé derrière le volant de sa Bentley, la regardant. “Nous allons être en retard si tu ne pars pas bientôt”, lui a-t-elle dit.

“As-tu ton passeport et tes documents de voyage ?” A-t-il demandé en mettant la voiture en marche et en les éloignant du domaine.

“Oui.” A-t-elle simplement déclaré. “Ne t'inquiète pas, je vais prendre cet avion.” A-t-elle murmuré en se tournant pour regarder par la fenêtre.

“Tu as l'air très différente”, a-t-il commenté. “La robe te va bien.”

“Je sais.” A-t-elle répondu. “Tu n'as pas besoin d'être gentil avec moi, je comprends, Calvin.”

“Tu comprends quoi exactement ?” A-t-il demandé.

Elle a légèrement secoué la tête. Il pensait vraiment qu'elle ne connaissait pas la vérité. “Que tu as trouvé la femme avec qui tu veux te marier, c'est pour ça que nous divorçons, pour que tu puisses l'épouser.”

Il est resté silencieux un long moment puis a déclaré : “Tu as raison là-dessus.”

“Comment va-t-elle réagir à ma clause ? Tu ne vas pas lui dire ? Elle est au courant ?”

“Elle est au courant de tout”, a-t-il commenté.

Elle a simplement hoché la tête, mais n'a rien dit, se demandant si cette femme l'avait déjà embrassé, obtenu quelque chose qu'elle ne pourrait jamais avoir. Elle savait pourquoi, mais comment ne pouvait-elle pas le vouloir alors qu'ils avaient couché ensemble tout le temps, et toutes les choses qu'il ferait, tous les endroits où sa bouche irait, et la seule chose qu'il ne ferait pas, c'était l'embrasser sur la bouche.

Elle comprenait qu'elle était obsédée par cela, mais c'était parce qu'elle était amoureuse de lui, et voulait vivre cela juste une fois. Elle avait dû forcer sa main pour l'obtenir, conclure un accord avec lui qu'elle partirait et ne reviendrait jamais. Pour juste un b****r.

Elle savait que des femmes l'avaient embrassé avant, il était célibataire depuis longtemps, avait huit ans de plus qu'elle, et était un célibataire qui avait des femmes tout le temps, des petites amies avant elle. Elle l'avait vu dans les pages de société embrassant d'autres femmes. C'était seulement elle qu'il ne voulait pas embrasser.