chapitre 1

1495 Mots
Chapitre1 Se levant de son gigantesque lit après une série de cauchemar comme à son habitude, Martin n’en pouvait plus de sa vie, une vie qui n’avait plus de sens, une vie solitaire. On ne cessait de lui rappeler chaque jour qu’il devrait se prendre une épouse, sans toutefois connaître le sort qu’il réservait à une prochaine qui franchirait le seuil de sa porte. Il n’arrivait plus à se reconnaître à cause d’une femme. Lui, qui à une époque était un homme heureux, qui profitait chaque jour de la vie. L’amour était son allié au quotidien, il partageait avec son entourage une vie pleine d’amour mais ce même amour avait disloqué toutes les parties de son cœur. Un cœur qu’il avait promis à quelqu’un, un cœur qu’il croyait que c’était la bonne personne qui l’avait volé. Alors qu’il se préparait une tasse de café, la sonnette de sa maison retentit et il alla ouvrir. Il souffla bruyamment en voyant ceux qui étaient venus si tôt le matin lui rendre visite. Il savait très bien que s’ils étaient là, c’était pour parler de la même histoire, celle qui avait le don de le mettre hors de lui. -tu ne nous laisses pas entrer ? Il se poussa sur le côté et les laissa regagner son salon. Sans leur prêter aucune attention, il retourna dans la cuisine pour poursuivre la préparation de son café et les rejoignit cinq minutes plus tard. - Tu ne nous propose pas ? - Cesse de faire ça avec moi Thomy, je ne sais pas pour quelle raison vous êtes là mais faites vite et libérez ma maison, alors papa, maman ? -Martin mon garçon, tu sais très bien que tu te fais assez de mal en te recouvrant de ta carapace. Tu sais toi-même que tu n’es pas comme ça. C’est vrai, tu as mal mais crois-moi tu as besoin d’un cœur pour pouvoir guérir le tien. Trouve-toi une épouse, une femme qui saura te comprendre, une femme qui te fera voir les choses sous un autre angle. -Maman, j’avoue que tu fais si bien ton discours mais les femmes et moi formons deux camps ennemis, plus jamais je ne laisserai une femme entrer dans ma maison, plus jamais je n’oserais faire confiance à une femme, elle m’a humilié, elle m’a trahi, elle m’a déçu, elle m’a détruit et ce que je ferai le restant de mes jours c’est détruire tout ce qui est de la gente féminine. -Martin mon garçon, commença son père, tu es peut être tombé sur la mauvaise personne mais crois-moi les gens ne sont pas les mêmes, tu pourras rencontrer la femme qui te fera changer d’avis, regarde comment tu es devenu, un homme méconnaissable, je ne t’ai pas connu comme ça, tu étais ma fierté Martin, tous mes espoirs se reposaient sur toi, j’avoue que ta vie n’a pas été facile depuis ce jour mais tu dois apprendre à passer à autre chose. La société est remplie de personnes tristes, de personnes qui ont mal mais qui ne s’apitoient pas sur leur sort. Où est passé le garçon qui autrefois pouvait déplacer les montagnes ? Reprends-toi et si trouver une femme t’es impossible alors je le ferai. -non ! Hurla t-il. - Je t’ai laissé le choix depuis mais tu n’as pas osé réagir alors maintenant je prends les choses en main, je ne peux pas continuer de voir mon fils se détruire de la sorte, t’es-tu déjà demandé comment je me sens de te voir te saouler la gueule ? Tu as délaissé l’entreprise familiale à cause de cela mais tout doit changer à partir de maintenant. Réfléchis et reviens me voir. Maude, Thomy, allons-y. Son père sortit sans lui jeter aucun regard, ce qui ne le dérangea point car il vivait cette situation avec son père depuis le jour de l’incident. Il ne faisait rien d’autre que de siroter son café mais sans oublier de prendre en compte les propos de son père car ce dernier ne revenait jamais sur ses décisions. -mon fils penses-y je t’en prie, je te soutiendrai toujours et toi-même tu le sais, allé je dois m’en aller, prends soin de toi lui chuchota sa mère. Il hocha tout simplement la tête à sa mère et son frère vint lui faire une accolade. Car il préférait par moment causer avec lui par le silence que d’utiliser les mots qui pourront le blesser. Après le départ de sa famille, il commença sa crise lorsqu’il se mit à ressasser le passé, le jour où tout avait commencé. Pour évacuer toute cette haine qui l’habitait, il se mit à se défouler sur tout ce qui pouvait se trouver dans son champ de vision. Il finit par mettre son salon à l’envers. Une demi-heure plus tard, alors que sa crise finissait peu à peu, il prit place au bas des escaliers et se tint la tête entre ses mains, elle tournait à une vitesse incontrôlable de l’intérieur. Une heure de temps après, Alors qu’il avait repris ses esprits, il regarda dans quel état se trouvait son salon et se mit à ranger le peu qu’il pouvait ranger. Se sentant asphyxié dans sa propre maison, il sortit souffler un peu. Le soleil de novembre n’arrangeait en rien sa situation alors, il décida de se réfugier dans un petit café histoire de reposer son crâne qui était presque brûlant. Vivant depuis deux ans avec son oncle qui ne cessait de lui demander de se marier pourtant elle ne se sentait pas prête, Mia était une jeune fille de vingt-cinq ans, de taille moyenne, orpheline de père et de mère. Son oncle étant sa seule famille, elle se devait de vivre avec lui. Leur situation n’était pas si facile au quotidien car son oncle ne faisait rien et elle s’était trouvé un petit boulot dans un café. Après avoir préparé le petit déjeuner de son oncle, elle alla se préparer et s’en alla. Une demi-heure plus tard, elle arriva à son lieu de travail et alla porter sa tenue. À moins quinze minutes de la pause, un nouvel client passa la porte du café et alla prendre place dans un coin sombre de la pièce. Elle l’observa plusieurs minutes sans savoir comment faire. Voyant son boss arriver, pour ne pas perdre son boulot, elle alla vers la table du client. -bonjour monsieur, que désirez-vous prendre ? La voix douce de la jeune fille le sortit de ses pensées. Autrefois, cette même voix lui rendait le sourire peu importait son état. Il se tourna vers elle et la détailla minutieusement, ce qui fit peur à Mia. -monsieur ? Reprit-elle. -un café simple merci. Elle s’excusa et s’en alla pour lui préparer sa commande mais ne se voyait pas aller la lui servir. Elle voulait tant trouver une échappatoire mais ne trouvait rien qui vaille. -Gaëlle s’il te plaît j’ai besoin de ton aide, dit-elle à l’intention de sa collègue. -oui je t’écoute. - Il y a un nouvel client, sa commande est déjà prête et j’aimerai que tu la lui en apportes s’il te plaît, cet homme n’a pas cessé de me détailler mais pas de façon perverse, je dirais même que son regard était haineux, alors ? -ne t’inquiète pas, passe là moi, je vais y aller. Attendant avec impatience sa commande, car ce n’était pas vraiment le café qui l’intéressait mais celle qui était venue prendre sa commande. Il ne cessait de regarder la direction dans laquelle elle était partie. Voyant une autre s’approcher tout près, il sentit sa mâchoire se crisper mais il réussit à se contenir pour ne pas lui faire peur. -votre commande monsieur, lui dit Gaëlle. - Merci mais ce n’était pas à vous de me la servir mais plutôt à votre collègue qui est passée prendre ma commande, alors retournez et demandez-lui de venir servir son client. -mais monsieur elle est occupée, essaya Gaëlle. -occupée à faire quoi pour ne pas satisfaire les clients ? Je l’attends et surtout je n’hésiterai pas à parvenir mon mécontentement aux oreilles de votre boss alors faites convenablement votre travail mademoiselle. Sur ces mots, Elle retourna aux cuisines à la recherche de Mia, celle-ci fut surprise de voir sa collègue revenir avec la commande à la main pourtant elle était censée la servir. -tu m’expliques ? -il veut que ce soit toi qui lui apporte sa commande et tu n’as pas ton mot à dire car il menace d’en parler au boss donc si tu veux encore passer un jour de plus ici, va servir ce psychopathe. Sans trop réfléchir, Mia lui prépara un autre café pour s’assurer qu’il soit chaud et alla à la table de son client. Ce dernier lui fit un sourire narquois et elle retourna en cuisine. Après avoir siroté son café, Martin se leva et sortit du café, mais il ne croyait pas que ce serait la dernière fois qu’il passerait dans ce café car il le trouvait intéressant.
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