Chapitre 5
Constatant l'incompréhension de Mia, il fut satisfait et lui fit son plus beau sourire s*****e. Mains dans les poches, il sortit tout heureux sous la haute incompréhension de Mia.
Pour éviter de lancer une fausse alerte aux autres lorsque Martin fut parti, elle essuya les gouttes de larmes qui perlaient sur ses douces joues et se hâta de rejoindre le salon. Lorsqu'elle prit place près de son oncle, une liasse de billets posée devant son oncle lui arracha un hoquet de suprise. Elle fronça les sourcils sous une importante incompréhension.
- et bien Mia, Martin nous a informé de votre décision à tous les deux. Vous êtes d'accord pour une nouvelle vie, raison pour laquelle nous avons versé ta dote. Et je suis également fier de savoir que tous les deux vous êtes impatients d'être chez vous.
Elle fit les gros yeux à son supposé mari qui n'avait que faire de ses réactions. Ce dernier leva son sourcil gauche attendant qu'elle contredise, chose qu'il savait que jamais elle ne fera.
- alors ma petite fille, suite à votre impatience de vous retrouver chez vous à deux, j'ai permis à Martin de te ramener avec lui aujourd'hui, donc à partir d'aujourd'hui, tu vivras avec ton mari.
- mais mon.... commença Mia.
- voyons Mia, je t'ai fait part de mon impatience à t'avoir pour moi tout seul et le seul fait de n'avoir pas contredit m'a ému car j'ai tout suite pensé que tu étais d'accord pour devenir assez vite ma femme et vivre avec moi. Jamais je ne te forcerai pour quoi que ce soit ma princesse. Si tu ne te sens pas prête à regagner mon domicile maintenant alors je te laisserai tout le temps dont tu as besoin dit Martin naturellement.
Quel bon joueur s'impatienta de commenter Mia intérieurement. Elle aurait avoué avoir tout vu avec tout les évènements de son passé mais jamais elle n'avait rencontré un tel psychopathe tactique.
- alors ma fille je t'avais promis que cet homme prendra très bien soin de toi et maintenant tu le vois par toi même. La vie dans cette maison n'est pas un très beau paradis, alors crois-moi, toute femme sauterait sur cette occasion sans rechigner.
Sauf que je ne suis pas toute les femmes grogna Mia de l'intérieur. Elle avait d'office perdu cette guerre contre cet homme qui n'avait pas cessé de lui lancer des regards insistant. Elle était même convaincue qu'il se marait d'elle dans son fort intérieur.
- je vais faire ma valise.
- cela voudrait dire que tu acceptes ? Lui demanda Martin d'un air charmeur. Tu fais de moi l'homme le plus heureux Mia et je te promets que jamais tu ne regretteras ton choix ma chérie. Je suis tellement impatient que je ne préfère pas te laisser cette tâche à toi toute seule, alors je viens t'aider.
- que demander de plus lorsqu'on a déjà à nos côtés un aussi homme attentionné commenta l'oncle de Mia.
Sans plus attendre, elle alla dans sa chambre et comme prévu, suivis de Martin. Elle ramassa ses affaires et les mit dans ses sacs avec haine car c'était le seul sentiment qui habitait en elle depuis quelques heures.
- alors Mia on s'impatiente de se retrouver dans ma maison ma belle ?
- les rêves c'est la nuit mon très cher prétentieux. Et pour ce qui est de ta maison, je m'en fou pas mal d'elle et de toi encore plus.
Une deuxième venait de lui avouer qu'elle se foutait bien de lui même si la première ne lui avait pas sorti les paroles. Cette douleur enfouie reprit surface, la haine, la rancune, tous ces sentiments désagréables se dessinaient chacun sur chaque partie de son corps. Il avait besoin de se défouler mais cette fois-ci pas avec un punching-ball. Il avança d'un pas précipité vers elle et lui aggrippa la mâchoire qu'il serra tellement fort.
Au bout d'un moment, la douleur était insupportable qu'elle laissa échapper des gémissements qui étaient enfoui dans sa gorge plus tôt. Fier de la voir souffrir ainsi, il réssera sa prise.
- tu feras mieux de moins faire ta maline ma chère femme. Tu veux que je t'avoue quelque chose ? Je prends du plaisir à faire souffrir tout ce qui est de la gente féminine Mia, alors prépares-toi pour cette nouvelle vie de souffrance sans répit, mais crois moi un jour tu me comprendras et tu pardonneras.
Suite à ses derniers mots, elle le regarda d'un air incompris mais n'eut pas le temps de lui en demander plus car il était déjà parti. Elle se mit à réfléchir à ce comportement inhumain de la part de son mari qui déjà, avait la ferme conviction qu'elle finira par lui pardonner.
Elle mit les dernières choses qui traînaient encore sur son lit dans le sac et d'un regard triste, elle admira sa chambre pour une dernière fois et finit par la quitter. Elle fut surprise de constater que son mari n'avait pas rejoins le salon mais que ce dernier était là devant sa chambre à l'attendre. Comme un mari attentionné et respectueux envers les femmes, il lui pris sa valise et la suivit de près.
Lorsqu'ils rejoigirent le salon, la mère de Martin les accueillit avec un sourire vrai, un sourire de pure bonheur. Malgré le fait que Martin n'avait pas cessé de faire semblant depuis le début, il se sentit mal de voir sa mère autant heureuse alors que ce qu'il faisait était faux. Il se sentit coupable de la trahir, de trahir son amour maternel.
Furieux contre lui-même, il sortit de la pièce sans adresser aucun mot à personne, ce qui inquiéta ses parents.
-je vais le voir.
- non Mia, je vais y aller, je crois que tu dois prendre ton oncle dans tes bras même si ce n'est pas dernière fois que vous vous voyez, mais tu quittes la maison, je vais voir Martin.
Après son discours presque vide de sens, Maude s'échappa très rapidement et sortit à la recherche de son fils. Elle l'aperçut déjà bien installé dans son véhicule, adossé contre le dossier de son siège, les yeux clos.
- qu'est ce qui s'est passé Martin?
- tout va bien maman.
- tu peux mentir aux autres mais pas à moi. Martin cette fille à l'air d'être la bonne. Je ne vais pas te demander de te précipiter mais apprends à la connaître et crois moi tu ne seras pas déçu. Martin si tu tue l'amour qu'une fille ressent pour toi et qu'un jour tu te rends compte de cela, tu ne pourras pas le ressusciter. Ne rejettes jamais l'amour gratuit qu'on t'offre car tout ce qui est payant peut aussi être pacotille.
- merci maman pour tes conseils. Papa a eu la chance de t'avoir comme femme et...
-je te coupe tout suite. Certains sont certes responsable de la mauvaise marche de leur couple mais crois moi le mariage est une chance, à une époque tu étais le bon taro mais cette fille était la mauvaise sauce. Aujourd'hui Mia est la bonne sauce alors tâche de ne pas être le mauvais taro. Je vais lui dire de te rejoindre, prends soin d'elle comme si elle était ta mère, protèges-là comme ta sœur et respectes-là comme ta femme et aimes-là comme ta fille.
Si seulement c'était facile s'interrogea Martin tout triste de l'intérieur. Il serait à présent heureux avec une autre si rien n'avait basculé mais non, il a fallut qu'il souffre, qu'il saigne, qu'il hurle pour que jamais personne ne vienne à son secours.
De retour à l'intérieur, Maude prit Mia dans ses bras avec affection comme le ferait sa mère, Elle lui rappela que son mari l'attendait. Mais avant qu'elle ne parte, Pascal prit la parole.
- Mia à travers ton regard et tes gestes, je peux confirmer ta maturité. Tu as peut être vingt-cinq ans, tu as dû vivre des situations depuis que tu as rejoins la terre, mais maintenant c'est une nouvelle mission qui commence. Je te parle en ce moment pas comme ton beau père mais comme ton père. Certains disent toujours que le mariage n'est pas facile mais crois-moi il y a rien de difficile dans le mariage. Si un feu de la même température nous brûle sur le même endroit sur chacun de nos corps, jamais ma douleur ne seras pareille à la tienne malgré le fait que tout cela soit appelé douleur. Tout le monde dit que le mariage n'est pas facile mais tout le monde ne le dit pour un même souci précis. Chacun a ses soucis dans la vie et ne compare jamais tes problèmes avec ceux des autres. Ce n'est pas parce qu'on épouse une personne qu'on est condamné à vivre avec cette personne tout le long de notre vie. Si un jour, après avoir atteint le quota, c'est à dire ayant trop supporté et que tu constate que ça va en finir avec ta tête, sauves ta vie et non le mariage car même après ta mort, les gens se marieront toujours. Les humains sont changeants et laisses-moi te dire que les humains sont aussi capable de changer leurs frères, cette phrase ci, tu la comprendras un jour. Les humains ne sont jamais méchants pour rien. Toute méchanceté vient de quelque chose enfoui en nous. Ne juge jamais personne au premier regard ou aux premiers actes de la personne car tout cela à une cause et dis-toi que tu peux faire changer les points de vue de cette personne souffrante. Aujourd'hui je te laisse une grande responsabilité, celle de ramener mon fils à la raison. Il y a trois ans il a été empoisonné, aujourd'hui tu es l'antidote de ce poison qui n'a pas pu l'atteindre. A chaque fois que tu seras à bout de force, souviens-toi que je t'attends avec la tête de l'ennemi. Bonne chance Mia.
Quelle réaction avoir après de tels propos ? Sourire? Pleurer, faire un câlin ? Elle resta bloquer sans trop savoir ce qu'elle devait dire ou faire.
Auteure : Fayole Goumgang Wamba