La surprise s'empara alors de tous ceux qui se trouvaient sur place. Leurs visages s'illuminèrent d'incrédulité. Même son amie Louisa, patiente et fidèle, qui l'attendait au milieu de la foule, ne put cacher son choc. Ses yeux s'agrandirent et sa bouche s'entrouvrit, tandis qu'elle observait son amie descendre de la voiture aux côtés de ce charmant jeune homme, connu pour son charme irrésistible. La scène était inattendue et la présence de Rania à ses côtés ne fit qu'ajouter à la stupeur générale.
Sans le soutien de son chauffeur, Grégory s'approcha du coffre de la voiture. Il l'ouvrit délicatement et en sortit la bicyclette de Rania, prenant soin de ne pas l'endommager. Rania, debout à quelques pas, le regarda faire avec une certaine appréhension.
Une fois la bicyclette en place, elle se retourna vers lui, son regard plein de timidité, et lui murmura :
— Merci de m'avoir déposé.
Grégory, avec un sourire chaleureux et apaisant, lui répondit :
— C’était un plaisir, à plus ! Il lui adressa un sourire doux en lui faisant signe au revoir, montrant ainsi qu'il appréciait cette petite interaction.
En revanche, dans l'ombre de cette scène, on pouvait sentir une tension palpable. Une voix s'éleva, pleine d'indignation :
— Comment peut-il nous faire ça ? À cette question, une autre ajouta avec un ton méprisant :
— Cette nouvelle fille est de basse classe, et il ose la prendre dans sa voiture ? Les murmures de désapprobation laissaient entendre une bitter jalousie, révélant ainsi des préjugés et un jugement social qui pesaient lourd sur la situation.
— Regarde-la, elle est vraiment très ronde et peu attrayante. Comment peut-elle oser nous faire de l’ombre ?
— Je suis persuadée que cette fille a jeté un sort à Grégory. Ce n'est pas possible qu'il s'intéresse à elle ; il n'a jamais été le genre à sortir avec des filles qui ont des kilos en trop ou qui portent des lunettes. Regarde-la aujourd'hui, elle lui donne vraiment l'air d'une vieille dame ! Pourquoi ne cherche-t-il pas à fréquenter une autre fille ?
— Je me demande pourquoi il lui sourit avec tant de courtoisie. Nous attendons ici depuis trois ans, chaque jour, dans l'espoir qu'il nous accorde ne serait-ce qu'un seul regard.
Les filles étaient mécontentes des agissements de Grégory.
Louisa avait croisé les bras, la posture matérialisant son impatience tandis qu'elle fixait Raya qui s'avançait vers elle. Un léger frisson d'anticipation parcourut son échine alors qu’elle analysait chaque pas de son amie.
— Est-ce que tu peux, s'il te plaît, arrêter de me regarder de cette manière ? demanda Raya, remarquant l'intensité du regard de Louisa, qui semblait peser sur elle comme une lourde couverture.
Louisa répondit d'une voix ferme :
— Il me paraît évident que tu dois avoir une explication valable à me fournir.
Raya soupira, consciente de l'inquiétude palpable dans l'atmosphère.
— Bien sûr, je vais tout te dire. Mais d'abord, laisse-moi juste trouver un endroit pour garer ma bicyclette.
Après avoir sécurisé sa monture contre un poteau, Raya se tourna lentement vers Louisa. Elle prit une profonde inspiration, prête à se révéler. Elle commença alors à lui raconter en détail ce qui s'était passé, tandis que Louisa l'écoutait attentivement, une méfiance grandissante se dessinant sur son visage. Les mots de Raya, bien que clairs, suscitaient de nombreuses interrogations dans l'esprit de Louisa.
— Depuis que je suis dans ce lycée, je n'ai jamais vu Grégory sous ce jour-là. Il a toujours cette façon d'agir qui me fait penser qu'il n'agit jamais sans raison. Je me méfie de lui.
— C'était simplement une coïncidence, Louisa. Je lui suis vraiment reconnaissante, car j'étais sur le point de rater mon contrôle, avoua Raha, légèrement soulagée.
— Au moins, c'est une bonne chose que ça se soit bien fini, mais essaie d'éviter de te retrouver dans une telle situation à l'avenir, Raya, lui conseilla Louisa avec un air sérieux.
— Je te le promets, répondit-elle avec fermeté.
Dans sa classe, Grégory était tout sourire, satisfait de son petit exploit. Il se vantait presque de sa manigance.
— Ne me dis pas qu'elle a accepté ton aide sans la moindre hésitation, fit remarquer son ami Éric, interloqué par le comportement de Grégory.
— Je t'avais mentionné qu'elle était tombée sous mon charme, tout comme un petit chat attiré par une pelote de laine. Il suffisait de l'observer pour voir à quel point elle rougissait et perdait ses moyens, la sueur perlant sur son front, trahissant son émoi.
— Ne te vante pas trop, mon ami. Le jeu n'est pas encore terminé et tu n'as pas encore réussi à la convaincre de passer la nuit avec toi.
— Quoi qu'il en soit, je dois reconnaître que tu as accompli un excellent travail. Je t'en récompenserai ce soir.
— Je l'ai fait parce que, si tu échoues, cela te coûtera une somme considérable que tu devras me verser. Tu as toujours affirmé avoir un certain dégoût pour les femmes en surpoids, en particulier celles qui sont rondes comme Raya. Alors, explique-moi comment tu as pu te rapprocher d'elle malgré tout cela.
— Penses-tu qu’il y a quelque chose de dégoûtant derrière l'argent ? Bien sûr, j'ai un compte en banque bien garni et ma famille ne souffre jamais de problèmes financiers. Cependant, ce que je souhaite vraiment te faire comprendre, c'est que je ne suis pas une personne sur laquelle on peut facilement compter ou prendre des risques à la légère. Je veux dire, cette fille, je pourrais l'amener dans mon lit et te ramener ce que tu veux, mais n'oublie pas que cela a un prix : tu devras me verser un million.
— Ne te fais pas de souci pour l'argent, je suis conscient que tu en as à revendre. Ce qui m'intrigue, c'est de savoir combien de temps tu vas réussir à rester près de cette fille que je considère comme inacceptable. J'ai vraiment envie de constater par moi-même que tu es le grand Grégory, celui qui ne peut être vaincu.
Pour rendre les choses encore plus intéressantes, ces deux amis ont décidé de se lancer un défi : Grégory doit réussir à amener Raya dans son lit. C'est un pari audacieux qui distingue l'habileté et le charme du grand Grégory.