Chapitre XXIXL’heure du péril est aussi l’heure du dévouement. Nous sommes alors entraînés, malgré nous, par l’agitation générale de notre esprit, à trahir la vivacité de sentiments que la prudence, dans des temps plus calmes, nous fait du moins dissimuler si nous ne pouvons entièrement les étouffer. En se trouvant encore une fois près d’Ivanhoé, Rébecca fut tout étonnée de la vive émotion de plaisir qu’elle éprouvait, bien que tout ce qui les entourait annonçât le danger et fût de nature à suggérer le désespoir. En lui tâtant le pouls et en s’informant de sa santé, sa main tremblait et ses accents troublés annonçaient un intérêt plus tendre qu’elle n’eût voulu le faire paraître, et ce ne fut que cette question indifférente d’Ivanhoé : « Est-ce vous, douce jeune fille ? » qui rappela à ell


