XXI D’un coup d’œil, Catherine vit que sa chambre était très différente de celle qu’avait décrite si pathétiquement M. Tilney. Elle n’était pas vaste outre mesure ; les murs étaient tendus de papier ; un tapis recouvrait le plancher ; les fenêtres n’étaient pas en moins bon état ni moins claires que celles du salon : sans être du dernier genre, le mobilier était élégant et confortable : l’ensemble était loin d’être triste. Instantanément rassurée, Catherine résolut de ne pas s’attarder à un examen de détail : elle ne voulait pas mécontenter le général par un retard. Elle enleva sa robe prestement et se disposait à tirer de leur enveloppe ses objets de toilette, quand soudain son regard tomba sur un coffre relégué dans une profonde encoignure, près de la cheminée. Elle soubresauta et, oubl


