XVII Ma première corvée était terminée, et, à ce qu’il me parut, à la satisfaction de Sylvie. Restait l’autre infortunée, celle qui n’avait que moi pour ami, la pauvre Proserpine. Je courus pendant trois jours dans tout Paris sans pouvoir obtenir de personne la permission de la voir et de lui parler. Enfin, grâce à la recommandation de M. de Vilpatour, que le coup d’épée qu’il avait reçu du Tigre semblait avoir rendu l’ami de toute la famille, j’obtins l’autorisation tant désirée. Hélas ! dans quel état ! Morne, désespérée, pâle, abattue, négligée dans ses vêtements, était-ce bien l’heureuse et charmante fille que tant de brillants officiers avaient fêtée la semaine précédente et qui peut-être avait excité la jalousie de plusieurs grandes dames ? Grâce à la lettre de recommandation qu’


