forgé par la vie

chapitre 8:

8h45 c'était l'heure qui était affichée sur mon téléphone quand je me suis réveillé le lendemain, mon père à qui j'avais demandé de m'aider à me réveiller le matin ne l'avait pas fait et était déjà parti.

Il faisait trop chaud et j'avais mal à la tête . en plus d'avoir les yeux bouffis j'avais l'impression que mon visage était gras et gonflé pire que tout j'avais tellement ….

“ haaa....je déteste ça....”

C'est pour ça que je déteste me réveiller tard…

Après avoir attendu quelques minutes je suis descendu de mon lit qui était superposé à celui de ma sœur et mon petit frère qui dormait en bas.

Il n'y avait que deux chambres dans toute la maison, l'une était pour mon père et l'autre était pour les enfants comme on était trois il y avait un lit superposé dans la pièce qui nous suffisait pour dormir. En général je trouvais la pièce trop petite mais notre maison était beaucoup mieux que la plupart des maisons des autres enfants du quartier.

Une fois au Salon j'ai réalisé que Ruben était tout seul devant la télé avec un morceau de pain que mon père a sûrement dû lui donner avant de partir au travail .

Moi et ma sœur on était dans des écoles différentes et nos horaires aussi heureusement, par exemple si cette semaine j'ai cours le matin elle aura cours l'après-midi ce qui nous facilite la prise en charge de Ruben à la maison car on ne pouvait vraiment pas le laisser tout seul.

Une fois , j'étais censé le surveiller mais je l'ai laissé avec les enfants de la parcelle en me disant que tout irait bien si je me dépêchais mais j'ai mis un peu plus de temps que prévu et à mon retour j'ai trouvé tout un attroupement des habitants du quartier devant notre parcelle qui disait que l'enfant avait failli se faire écraser par une voiture car il était trop curieux et il a suivi les enfants quand ils sont sortis jouer dehors dans la rue .

Lui qui était avant entouré de plusieurs petits-enfants s'est retrouvé tout seul car ils se sont dispersés un peu partout , complètement inconscient du danger il s'est littéralement assis au beau milieu de la ruelle là où les voitures passaient.

Si les voisins n'avaient pas fait attention et n'avait pas vu que l'enfant était en danger la voiture aurait pu l'écraser vu la hauteur à laquelle elle était .

On a remercié les dames du quartier et après avoir ramené Ruben à la maison ma sœur était pire qu'une furie , elle m'avait giflé et battu dès qu'elle m'a vu et je n'ai pas osé une seule seconde riposter parce que je me sentais vraiment coupable à ce moment-là pour ce que j'avais fait.

Même si je pensais parfois que Ruben était comme un fardeau c'était tout de même mon petit frère et je l'ai élevé comme mon propre enfant depuis qu'il était petit , même quand ma mère était là c'était moi et ma sœur qui nous relayait pour lui changer ses couches le nourrir et s'occuper de lui pendant que nos parents travaillaient, il était comme mon petit bébé et la simple pensée du fait que j'ai failli le perdre à cause de mon égoïsme stupide me brisait le cœur en mille morceaux .

“ je ne referai plus cette erreur....”

Après être sorti de mes pensées j'ai un peu rangé mon lit puis je suis allé acheter du pain à la boutique avec des pièces que j'ai trouvé sur la table que mon père avait sûrement dû me laisser pour mon petit-déjeuner et mon goûter à l'école.

Après avoir confirmé que la porte était bien fermée , je suis allé à la boutique pour acheter du pain , je ne voulais vraiment pas traîner à l'extérieur car je n'aimais pas les regards des garçons qui venaient à peine d'atteindre l'âge de la puberté posaient sur moi .

c'est assez gênant …” j'ai murmuré en entrant dans la boutique .

Après avoir rapidement acheté un demi pain pâte d'arachide et un bonbon j'ai presque couru pour rentrer chez moi mais comme je ne voulais pas me faire remarquer par eux je ne l'ai pas fait même si le regard me suivant était déjà assez explicite.

Dès l'instant j'ai ouvert la porte Ruben m'attendait pile devant avec un grand sourire, comme pour me dire que c'était ennuyeux d'être tout seul à la maison .