IV-4

2146 Mots

— Au revoir ! où donc et quand donc, cher docteur ? — Au revoir dans tout et partout ! puisque nous vivons dans une des étapes de la vie infinie et que nous en avons le sentiment. J’ignore si les plantes et les animaux ont une notion instinctive de l’éternité ; mais l’homme, surtout l’homme dont l’intelligence s’est exercée à la réflexion, ne peut point passer auprès d’un autre homme à la manière d’un fantôme pour se perdre dans l’éternelle nuit. Deux âmes libres ne s’anéantissent pas l’une par l’autre : dès qu’elles ont échangé une pensée, elles se sont mutuellement donné quelque chose d’elles-mêmes, et, ne dussent-elles jamais se retrouver en présence matériellement parlant, elles se connaissent assez pour se retrouver dans les chemins du souvenir, qui ne sont pas d’aussi pures abstract

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