« Est-ce qu’il est mort ? – Qui donc ? demanda Marthe. – L’enfant, répondit-il, l’enfant qui ne crie plus ! il faut cacher l’enfant, les brigands triomphent, ils le tueront. Donne-moi l’enfant que je le sauve ; je vais l’emporter sur les toits, et ils ne le trouveront pas. Sauvons l’enfant : vois-tu, tout le reste n’est rien ; mais un enfant, c’est sacré. » Et ainsi en proie à un délire où l’idée du devoir et du dévouement dominait toujours, il répéta cent fois : « L’enfant, l’enfant est sauvé, n’est-ce pas ?… Oh ! sois tranquille pour l’enfant, nous le sauverons bien. » Quand il revenait à lui-même, il le regardait, et ne disait plus rien. Enfin cette agitation se calma, et il dormit pendant une heure. Marthe, épuisée, avait replacé l’enfant sur le lit, à côté du moribond. Assise sur


