LIV Le voyageur. Nous n’étions pas encore loin quand quelqu’un s’approcha de moi en murmurant un mot de consolation ; je reconnus la voix amicale du gros trappeur — Ne craignez rien, capitaine, dit Garey d’un ton d’encouragement, ne craignez rien. Rube et moi, nous le trouverons bien, il ne leur sera pas encore arrivé de mal.... Je ne crois pas que le cheval blanc, sentant quelqu’un sur lui, galope longtemps. Ce sont les fusées qui l’ont fait partir ; quand elles seront éteintes, il s’arrêtera, et alors.... — Et alors ?... demandai-je machinalement. — Alors nous paraîtrons, et en quelques bonds, votre cheval les aura rattrapés. Hélas ! ce rayon d’espoir s’évanouit presque aussitôt. Pourvu que la lune ne disparaisse pas, ajouta Garey d’un air de doute. — Oui, je crains, en effet, di


