M. Rousseau était devenu, en vieillissant, d’une avarice telle que les moindres dépenses lui semblaient exorbitantes. La valeur du franc avait beau baisser, il ne voulait pas l’admettre, et continuait à verser pour le ménage les mêmes sommes qu’avant la guerre. Il avait pourtant l’impression qu’on ne savait pas le prendre et qu’il était très généreux. Quand, par exemple, il faisait expulser un locataire, car il était propriétaire de sept immeubles, il disait que si on était venu le trouver, si on lui avait parlé gentiment « comme on eût dû le faire », il eût été le premier à consentir un nouveau délai. Mais jamais les choses ne se passaient comme il l’avait désiré intérieurement. Avec des relations nouvelles, il était d’une amabilité extraordinaire. Sous elle perçait cependant l’attente da


