Après avoir remercié Goldberg, je le raccompagne et quand je reviens au salon Yulia est toujours assise sur le canapé. Elle a retrouvé son teint de porcelaine, mais ses yeux sont très brillants. Elle est contrariée, je le sens, même si elle semble apparemment calme.
— Yulia. À mon approche, elle détourne les yeux et ses cheveux ruissellent et tombent dans son dos comme un voile d’or. Yulia, viens là !
Elle ne me répond pas, même quand je tends la main vers elle et que je l’oblige à se lever pour être face à moi. Elle ne me regarde pas non plus et conserve les yeux fixés sur quelque chose qui se trouve juste derrière mon oreille droite.
Agacé, je la prends par la mâchoire et lui tourne la tête pour la forcer à croiser mon regard.
— Je voulais être sûr que ça allait, lui dis-je durement.
