Chapitre XCV M. Baisemeaux de MontlezunAprès la leçon un peu dure donnée à de Wardes, Athos et d’Artagnan descendirent ensemble l’escalier qui conduit à la cour du Palais-Royal. – Voyez-vous, disait Athos à d’Artagnan, Raoul ne peut échapper tôt ou tard à ce duel avec de Wardes ; de Wardes est brave autant qu’il est méchant. – Je connais ces drôles-là, répliqua d’Artagnan ; j’ai eu affaire au père. Je vous déclare, et en ce temps j’avais de bons muscles et une sauvage assurance, je vous déclare, dis-je, que le père m’a donné du mal. Il fallait voir cependant comme j’en décousais. Ah ! mon ami, on ne fait plus des assauts pareils aujourd’hui ; j’avais une main qui ne pouvait rester un moment en place, une main de vif-argent, vous le savez, Athos, vous m’avez vu à l’œuvre. Ce n’était plus


