Chapitre XLV Confession d’un homme de bienLe théatin entra délibérément, sans trop s’étonner du bruit et du mouvement que les inquiétudes sur la santé du cardinal avaient soulevés dans sa maison. – Venez, mon révérend, dit Mazarin après un dernier regard à la ruelle ; venez et soulagez-moi. – C’est mon devoir, monseigneur, répliqua le théatin. – Commencez par vous asseoir commodément, car je vais débuter par une confession générale ; vous me donnerez tout de suite une bonne absolution, et je me croirai plus tranquille. – Monseigneur, dit le révérend, vous n’êtes pas tellement malade qu’une confession générale soit urgente… Et ce sera bien fatigant, prenez garde ! – Vous supposez qu’il y en a long, mon révérend ? – Comment croire qu’il en soit autrement, quand on a vécu aussi complèt


