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Trois jours viennent de s’écouler. L’adolescent dort beaucoup : le matin, mais aussi parfois l’après-midi. Il sort peu, ne s’éloigne jamais du jardin, élude le dialogue, guette à la dérobée les faits et gestes de Sonia sans commentaires. Il lui semble invraisemblable qu’une femme seule vive ici, aussi simplement, sans voisins à proximité, loin de tout commerce, en contact avec ses proches seulement par téléphone. Il surveille discrètement chaque appel reçu ou émis, épie ses conversations, reste vigilant au cas où il devrait filer pour ne pas être arrêté dans sa fugue. Difficile de paraître naturel, de garder un air détaché alors que tout en lui est tendu, en observation. Impensable même de ne pas être retrouvé par la police ! Décidément, il a bien choisi sa planque ! Sonia, elle n’est
