DÉCHIRURE

Chapitre 1

Chapitre 1

Souko : alors ?

Moi : c’est bon on l’aura ?

Elle écarquille les yeux avant de se rapprocher de moi l’air intriguée.

Souko : certes ceux ne sont pas mes oignions mais comment tu as fait ? La fille que j’avais à l’autre bout du fil semblait catégorique.

Je souris doucement en secouant la tête.

Moi : on ne m’appelle pas la sorcière pour rien.

Souko (riant) : oh oui j’avais oublié.

Moi : tu vois, ce qu’il nous reste à faire pour le moment. C’est amener les clients à nous refaire confiance.

Souko : t’inquiète pas ça se fera, en tout cas qu’on ne répète plus les mêmes erreurs. Par ce que rompre nos liens avec La compagnie K nous avait vraiment mis KO

Moi : je sais bien.

Mais ce n’est pas le moment de ressasser les souvenirs surtout ceux qui rappellent mon passé.

Moi : bref, on va y arriver, ça c’est un signe de Dieu pour dire que nous pouvons surmonter l’épreuve.

Souko : je n’en doute pas.

*************

Je suis toute pomponnée pour mon rendez-vous avec mon copain. Lol ce n’est pas parce que je suis mère que je vais arrêter de rechercher l’amour. Bref…

~Descends je suis là ~

Je souris en répondant à son message.

~j’arrive chéri~

Je sors, ferme derrière moi avant de descendre les escaliers avec les clés de ma voiture en main. Je souris avec un air nostalgique, Moussa m’a tellement manqué ces deux semaines, je ne savais pas qu’il avait pris autant de place dans ma vie.

Dès que je pose le pied dehors, il klaxonne avant de descendre du véhicule pour venir m’étreindre dans ses bras.

Moussa : alors ma puce

Moi : chéri

Je le sers un peu alors qu’il me vole une petite bise sur l’épaule.

Moi (le repoussant) : tu ne changes pas toi.

Il rit avant de me détailler de haut en bas et quand je remarque que ce qu’il voit lui plait. Je tourne sur moi-même, sur de lui faire l’effet escompté et quand je l’entends siffler, je ne peux m’empêcher de sourire.

Moussa (me complimentant) : tu es ma-gni-fi-que

Moi (rire) : merci même si je le sais déjà

Moussa : je me demande quand tu seras modeste.

Moi (arquant un sourcil) : pourquoi faire ? Je sais que je suis belle et je le confirme et tu me targues de narcisse.

Moussa (avec un regard amoureux) : tu m’as manqué bébé

Moi (toute chamboulé) : et moi alors ?

Moussa (cassant le charme): et Manila ?

Moi : elle est de tour chez son père

Moussa : ah

Je suis avec Moussa depuis plus d’un an. Et depuis mon divorce c’est le premier avec qui je suis resté aussi longtemps. Il est tout ce que je recherche chez un homme, simple, sérieux et attentionné. Il est tellement attentif et toujours au petit soin avec moi. C’est l’homme dont j’ai toujours rêvé, celui que j’ai tant recherché.

Moussa : arrête de me regarder ainsi sinon (il vient me chuchoter la suite) je risque de te manger la bouche ici.

Moi (rire) : nous devrons y aller

Moussa : c’est mieux pour toi deh

Moi (gloussant) : pff comme si j’avais peur de toi.

Moussa (avec un air amusé) : tu devrais en tout cas.

Je ris encore quand il m’ouvre la portière, je prends place et il vient le fermer. Avant de venir prendre place sur le côté conducteur.

Moussa : alors comment s’est passé ces deux semaines sans moi chérie ?

Moi (dramatisant) : terrible, j’avais cru manquer de souffle tellement j’avais besoin de te voir.

Moussa (rire) : je te croirai si je ne te savais pas aussi bonne comédienne.

Moi : haha eh je ne mens pas.

Il vient poser sa main sur moi et j’emboîte nos doigts en jouant avec. Il conduit avec un air sérieux, je ne peux m’empêcher de lui jeter des coups d’œil en souriant.

Suis-je heureuse ?

La réponse ne se pose même pas.

********Khalil*******

Mère (l’air déçu) : personnellement je me lève les mains de tes histoires Khalil.

Ma sœur : cinq divorces ? Quatre en moins de six ans.

Moi : pff

Si j’avais compris pourquoi mon père m’avait convoqué, je serais venu bien plus tard.

Mère (m'accablant) : tu mesures les choses rassure moi, parce que tu ne peux pas me dire qu’elles étaient toutes mauvaises ?

Moi (regardant ma montre) : papa arrive bientôt ?

Ma sœur : esquive bien la question de maman, mais en tout cas, sache que ton nom est sur le bout de tous les lèvres. Tu étais the favorite bachelor des jeunes filles célibataires mais depuis tes divorces enchaînés, elles ont toutes peur de toi.

Maman (me fixant) : si aussi tu es malade aussi, dis-le nous. Nous sommes après tout ta famille.

Je fronce les sourcils et quand elle me fixe, je comprends afin où elle veut en venir. Je ris d’un rire franc en secouant la tête.

Moi : t’inquiète je fonctionne toujours.

Mère : j’en doute deh parce que comme les femmes viennent et partent, certainement il y’a un souci.

J’éclate cette fois de rire sans-gêne, si seulement elle savait…

Ma sœur : tu sais quoi maman, je crois qu’il faut aller demander des comptes à Samina.

Je tique avant de me relever en lui lançant un regard tellement mauvais qu’elle ferme vite sa bouche.

Mère (prenant sa défense) : arrête de chercher à l’intimider, elle dit vrai. Samina au moins a tenu six ans à tes côtés.

Je me lève sans demander mon reste, je n’arrive plus à supporter leurs commentaires abjects à propos de mes sulfureux divorces.

Moi : si papa revient dite lui que je suis parti.

Mère : ah tu fuis encore…

Je suis déjà dehors quand elle finit de jacasser. J’étais en train d’activer la clé de ma voiture quand au même moment une silhouette attire mon attention. Je m’arrête net, la regarde de plus près avant de sourire tout en me dirigeant vers elle.

Je m’arrête juste face à elle attirant ainsi son attention alors qu’elle est accompagnée. L’autre fille n’arrête de me dévorer des yeux depuis qu’elle m’a aperçu. Oh je suis beau et je le sais, ce n’est plus une nouvelle pour personne.

Moi : bonsoir.

L’autre ne me quitte du regard alors que celle qui m’intéresse à toujours les yeux rivés sur son phone. Je n’hésite surtout pas à le lui dérober avant de la voir sursauter.

Elle (sursautant) : mais…

Elle se tait quand nos regards se rencontrent, et ce que je vois ne me laisse pas indifférent. J’ai bien fait de m’être approché dis donc. Je la vois cligner des yeux avant de me tendre la main.

Elle (d’une manière assez douce) : rendez-moi mon téléphone.

Moi (arquant un sourcil) : et si je refuse ?

Elle tique avant de secouer la tête l’air de se demander si je l’embête.

Elle : yaw meune nga togne deh (tu aimes charrier les gens dis donc)

Moi (rire) : juste quand il s’agit d’une aussi belle femme.

Elle sourit et je sais déjà que je viens de marquer un point.

Moi : vous allez quelque part, (montrant ma voiture) je peux vous déposer ?

Elle me fixe alors sa copine esquissait déjà de la tête.

Moi (m’impatientant) : alors ?

Elle (soutenant mon regard) : pourquoi pas.

Je lui rends son téléphone et afin elle me suit quand je me dirige vers ma bagnole.

*******SAMINA*******

Nous sommes au restaurant avec Moussa en train de nous retrouver pour ces deux semaines passés. Nous avons déjà dégustés nos plats d’entrées, là nous sommes avec nos plats de résistance.

Moussa (me questionnant) : et le boulot ?

Moi (dégustant mon plat) : cava, depuis quelques temps on arrive à voir la lumière au bout du tunnel

Moussa (me regardant dans les yeux) : et tu refuses toujours mon aide ?

Moussa voulait me donner une forte somme pour redémarrer la boîte mais je voulais m’en sortir de mes propres moyens. Pour me montrer à moi-même que je peux y arriver et aussi à ma princesse. Je fais tout cela pour elle et moi. Je ne veux plus dépendre d’un homme. On sait pour aujourd’hui mais demain est assez incertain en plus avec tout ce dont je suis passés c’est mieux de prévenir que guérir.

Moi (soutenant son regard) : il ne s’agit pas de refus mais j’avais besoin de passer ça pour connaitre mes limites.

Moussa : hum

Moi : tu ne me crois pas mais c’est la stricte vérité.

Moussa : parfois je me pose des questions.

Je pose doucement ma fourchette en fronçant les sourcils.

Moi : des questions à propos de quoi ?

Il me fixe puis prend la tasse d’eau avant de la boire d’une traite.

Moussa : tu m’aimes Samina ?

Je tique avant de le regarder perplexe, je sens comment mon cœur palpite.

Moi (fronçant les sourcils) : quoi ?

Moussa : répond moi Samina, m’aimes tu ?

Moi : oui bien sûr, pourquoi tu me poses cette question ?

Moussa : on est ensemble depuis plus d’un an Samina et à chaque fois que je veux parler de mariage…

Moi (l’interrompant) : attend…

Moussa : non s’il te plaît laisse moi finir..

J’opine de la tête.

Moussa (avec son air amoureux) : Samina, tu sais ce que tu représentes dans ma vie. Depuis notre première rencontre, depuis la première fois, j’ai su que tu étais la femme que j’ai tant recherchée. Douce, jolie et si intelligente. Passé de nombreuses déceptions, je ne croyais plus à l’amour jusqu’à notre rencontre.

Je souris

Moussa (me baisant la main): j’ai appris à te connaître, t’apprécier et t’aimer.

Moi (souriant) : je sais.

En tenant toujours ma main, il se lève contourne la table avant de venir se tenir juste à côté de moi. Je le regarde perdu avant de le voir sortir quelque chose dans la poche de son costume. Et quand mes yeux se posent se posent sur l’écrin, je ne peux m’empêcher de sortir un hoquet..

Moussa : veux-tu m’épouser ?

J’écarquille les yeux en reculant, il n’est pas sérieux de faire ça maintenant. Je souris alors que j’allais répondre voilà deux mains dures qui viennent se poser sur la table juste en face de moi avant d’entendre la voix de la personne.

Khalil (avec sarcasme) : waouh vraiment romantique.