Kadjidja :
Celà fait exactement une semaine que mon mari est sorti de l'hôpital et j'essaie d'être là pour lui comme je le peux malgré ses humeurs grincheux. Il fait parti de ces hommes pour lequel l'égo est vraiment très important malgré qu'il a besoin d'une rééducation parfaite pour aller totalement mieux, il continue de faire la tête à vouloir tout faire comme avant. Le docteur lui a recommandé d'aller voir un psychologue, ce qu'il refuse catégoriquement. Je sais que le mal de Rassyf est profond, avant je lui en voulait d'être grincheux et hautain, mais depuis son accident je me dis qu'il est un être qui a été blecé au plus profond de lui même, par qui? Je ne saurais le dire car je ne sais absolument rien sur cette famille, il y a sa tante paternelle qui ne m'aimes clairement pas et ça saute aux yeux ainsi elle a fait de ses deux filles aînées ses alliés, il y a la benjamine qui m'aime bien mais hélas elle est repartie au Canada pour ses études. Mais bon je ne m'en fais pas, comme le dit oumi( maman) à chaque fois, on ne peut forcé personne à nous aimer. Ainsi je reste dans mon coin.
Depuis son accident, je ne cesse de faire des douas ( prières) pour Rassyf, je me souviens avoir tellement pleurer quand je l'ai vu dans ce lit d'hôpital branché à toutes ces machines, si ma famille n'était pas là pour m'epauler j'aurais sûrement fais une dépression. Aujourd'hui je rend grâce à Allah et je continue toujours par prier pour qu'il aille parfaitement bien. Il a eu un choc fatal à son bras droit, ainsi ce dernier refuse de lui obéir et je vois bien que ça l'énerve à chaque fois que je veux l'aider à prendre ses médicaments ou porté une chemise. Son père est revenu de voyage et l'a sommé de se reposer donc pas de boulot tout au long de sa rééducation, ce qui a vraiment le don de le mettre plus en colère, il a l'habitude de me crier dessus mais pour dire vrai celà ne me fait plus peur ça me donne plutôt envie de rire !
Tiens, je lui ai préparé un ragoût de viande de mouton, accompagné de salade et d'un jus d'ananas ce midi et après ça il doit prendre ses médicaments. Je m'occupe exclusivement de son repas et je m'assure qu'il respecte tout son traitement. Je met tout dans un plateau et me dirrige vers notre chambre, j'arrive et je le trouve torse nue, ce qui me fait un certain effet, oh qu'il est beau mon mari machallah. Il était assis sur le lit avec un bas de jogging concentré sur son ordinateur, je suis sûr et certaine qu'il est entrain de travailler, qu'il peut être têtu !!!
Je m'avance avec le plat que je dépose sur la table basse avant de me diriger vers lui pour lui prendre l'ordinateur doucement des mains, il me jette un de ces regards noir qui me donne envie de rire mais je l'ignore complètement ! Je vais prendre le plateau et reviens me mettre en face de lui sur le lit pour lui donner à manger, je prend une bouchée du ragoût avec une cuillère que je dirige vers sa bouche il me regarde aussi mal mais je l'ignore complètement.
- Alors quoi?? Tu veux encore faire le gamin aujourd'hui ?? Lui dis-je d'un ton moqueur, il ouvre sa bouche pour prendre le bouché de nourriture en grommelant, mais bon tant qu'il mange sa nourriture et prend ses médicaments ça me va.
Je finis de lui donner à manger et lui donne ses comprimés avant de le laisser dans la chambre et ramener le plateau, je trouve la tante paternelle de Rassyf dans le séjour assise confortablement avec sa fille aînée et quelques valises au près d'elles. Je m'avance vers elles pour les saluer mais elles m'ignorent complètement alors je me dirrige vers la cuisine et leur ramène de quoi boire ! Quand je me met à les servir, je vois ma tante qui appelle l'une des domestiques en lui demandant de leur préparer une chambre chacune car elles comptent s'installer ici pour un temps, pour s'occuper de son neveu avant que ce dernier ne se fasse empoisonné insiste-t-elle sur les derniers mots certes pour me faire du mal mais je garde toujours ma bonne humeur, car c'est ainsi que ma mère m'a éduqué elle ne cesse de me dire tout le temps : ma fille, ton sourire devrait être ton arme fatale et sournoise ! Face à tout genre de problème essaie toujours de voir le bon côté des choses, et plaque ce magnifique sourire que Dieu t'a donné aux lèvres en gardant la tête haute c'est ainsi que tu réussira à déstabiliser ton ennemi même le plus farouche.
Il y a déjà trois jours que ma tante est venue s'installer avec sa fille chez nous et je peux vous jurer que je vie l'enfer sur terre ! Elle s'arrange toujours toutes les deux à me rendre la vie impossible, elle mette defois plus de sel dans la nourriture que je finis de préparer pour Rassyf , elle se moque de moi et m'insulte à tout bout de champs elles ne manque jamais l'occasion de me rabaisser mais je fais tout pour les ignorer ! Je sais, certains parmi vous diront que je ne suis qu'une idiote à me laisser malmenée de la sorte, mais la vérité est que je n'ai jamais aimé les problèmes ils me font tellement peur que je préfère de loin les fuire, quand j'ai un problème, aussi peux qu'il puisse être j'ai des insomnies et de la migraine. Et je connais ces femmes, leur but est de me pousser à bout afin que je puisse réagir comme ça elles pourront le dire à qui veut l'entendre que je suis une fille mal élevée, et je sais combien de fois les nouvelles vont vite dans cette ville donc je préfère éviter de ternir le nom de ma famille !
Aujourd'hui je dois me rendre à l'hôpital avec Rassyf pour sa consultation, le docteur nous dira ce qu'il en est de son bras ! Nous sommes dans la voiture sur le point de sortir de la maison quand Zendaya la fille aînée de ma tante se pointe veut monter côté passager à côté du chauffeur, alors que Rassyf et moi étions rester à l'arrière de la voiture, je vois ce dernier foncé les sourcils et ouvrir la portière de son côté.
- Tu veux quoi?? lui demande-t-il alors qu'elle était déjà sur le point de monter.
- Je viens avec vous dit-elle sereine.
- Non, dit-il calme mais grave à la fois, en refermant la portière. Elle fait de même aussi et retourne dans la maison en boudant, puis le chauffeur démarre et on sort de la maison, direction l'hôpital !
On est assis dans le bureau du docteur, ce dernier consulte le dossier de mon mari après l'avoir examiner, il lève les yeux vers nous d'un air satisfait.
- Madame et Monsieur kellou, j'ai une bonne nouvelle pour vous, monsieur Rassyf, dit-il en s'adressant à ce dernier, votre bras fait vraiment des efforts et si vous continuez avec la rééducation une fois par semaine vous pouvez user de votre bras dans pas longtemps, rien qu'en écoutant ses mots je ne peux m'empêcher de remercier le tout puissant pour ses biens fais exercé dans nos vies.
- Merci docteur fit Rassyf, mais on parle de combien de temps là ?
- Dans trois semaines inch'Allah, mais je vais vous donner une pommade que vous allez utiliser pour vous masser le bras chaque soir, ça facilitera les choses. Dit, il en nous écrivant une ordonnance que je m'empresse de prendre car je sais qu'en ce moment Rassyf déteste qu'on lui tend quelque chose.
On fini avec le docteur, et on se rend à la pharmacie pour acheter la pommade après quoi on se dirige vers la sortie de l'hôpital où on trouve le chauffeur entrain de nous attendre, on monte et Rassyf lui demande de nous conduire à son entreprise car il a quelques dossiers à récupérer dans son bureau. Je n'ai jamais été là-bas alors je me dis c'est aussi une bonne idée je vais en profiter pour voir son entreprise qu'il chéri tant. On arrive après une heure trente de route à cause du trafic, le chauffeur se garre devant un immense immeuble, c'est impressionnant, moi qui croyais que l'entreprise de baba(papa) était vraiment immense celle ci me laisse sans voix, j'étais entrain de contempler en restant encore dans la voiture quand je fit tiré de mes pensées par la voix grave de Rassyf :
-Tu viens avec moi. C'est plutôt un ordre qu'une demande alors je m'exécute sans broncher.
On se dirige vers les locaux et quand on y pénètre je vois que tout le monde est en panique et cherche à se sauver, j'entends des "bonne arrivée monsieur" de partout, ils le disent et disparaissent aussitôt, la réceptionniste qui était au téléphone entrain de rire aux éclats sûrement entrain de cassé des papots raccroche immédiatement en nous voyant nous dirrigé vers l'ascenseur elle nous dit un bonjour à peine audible auquel j'étais la seule à répondre. Tout ça me fait rire, ne dit-on pas que quand le chat n'est pas là les souris dansent ?? On arrive devant le bureau de Rassyf qui est au dernier étage de l'immeuble il introduit la clé et ouvre la porte me laisse entrer et fait de même à son tour. Je reste là comme une petite fille extasié devant une boutique de friandises tellement ce bureau est grand et bien aménagé, il a même un mini bar et un petit salon, sûrement pour accueillir ses potentiels clients ! Il me dit de m'assoir en attendant qu'il cherche les dossiers et je m'assis en le regardant faire, et je me surprend à le regarder dans son air sérieux, tout d'un coup je me demande pourquoi il ne sourit jamais, je peux vous l'assurer depuis que je le connais il n'a jamais sourit, il est toujours aussi sérieux et intimidant, les seuls fois où je le vois détendu c'est quand il parle à son père... Il finit de prendre ce qu'il veut et nous sortons de son bureau pour reprendre l'ascenseur on y est entré et quelques secondes après qu'il s'est refermé et se met à descendre, il s'arrête d'un coup et on est plongé dans le noir je ne peux m'empêcher de crier car j'ai horriblement peur du noir et des pièces toutes petites.
-Tu as quoi? Me demande Rassyf qui lui reste calme alors que je tremblais de peur et je respirais déjà mal.
-Je, j, J'ai peur du noir dis-je entre deux sanglots toujours en tremblant de tout mon corps !
Il ne dit rien et se rapproche de moi en collant son front au mien, ce qui a le don de m'apaiser bizarre, je baisse les yeux et il me somme de relever la tête.
-Regarde moi s'il te plaît, respire ! je respire un grand cou en m'efforçant de le regarder.
-C'est une une coupure d'électricité tout va bien d'accord ? Je réponds oui de la tête en respirant profondément.
Puis d'un coup la lumière revient et il se retire brusquement comme s'il regrette le fait d'être proche de moi , il a reprit son air sérieux et ne me jette plus auccun regard! Je me nettoie le visage et reprend mon calme, après quelques minutes on ressort de l'ascenseur, et il y a toujours cette panique chez les employés comme quand on était venu tout à l'heure ! On sort des locaux pour trouver le chauffeur qui nous attendait, quand on s'installe confortablement à l'arrière de la voiture il démarre et pendant tout ce temps Rassyf ne m'a plus regarder, il a tourné son visage vers l'autre côté de la vitre avec un regard perdu dans le vide....