Les obligations du mariage

1505 Mots
Depuis cette discussion gênante avec ma tante et sa fille où mon mari les a remises à leur place, je ne suis plus harcelée par ces dernières, à mon plus grand malheur c'est au tour de ma mère de s'y mettre maintenant. Je suis actuellement avec elle, je suis venue passée la journée en famille mais j'avoue que si je savais que j'aurai eu cette discussion avec oumi, je ne serai jamais venue. - vous avez déjà consommer votre mariage ? J'avale mon tchaï( thé) de travers, ce qui me fait tousser très fort, maman me tend un verre d'eau impassible. - euh... dis-je troubler après que mes toux se soient calmer. - les gens parlent tu sais? Dit-elle cette fois ci en me regardant droit dans les yeux, ce qui me pousse à baisser les yeux. -maman, Rassyf dit qu'il nous faudra du temps. - Ah oui? Et pendant ce temps je dis quoi aux membres de la famille de ton père qui commencent clairement à me vilipender dans toute la ville ? Ton père lui aussi est en colère mais je fais de mon mieux pour le calmer, essaie d'avoir une discussion avec ton époux, un mois de mariage c'est déjà assez, s'il a vécu toute sa vie en Europe et en a oublié nos mœurs et bien de notre côté ce n'est pas le cas on a encore les pieds sur terre, elle finit de dire tout ça d'un ton assez dure. Il y a eu un silence assez gênant qu'elle a encore décidé de casser. - Tu sais, habibti ( ma chérie), si je suis assez dure avec toi c'est pour éviter les mauvaises langues sur ton mariage, on est une famille assez reconnue dans ce pays, et les gens nous respectent pour nos valeurs qu'il faut à tout prix protégé de génération en génération. Je sais que tu n'a jamais voulu de ce mariage mais tu fais des efforts pour ne pas nous recevoir et j'en suis fière machallah, alors penses à ce que je viens de te dire d'accord ? J'acquieste en hochant la tête tout simplement. Pff et moi qui croyait passer un bon moment mère fille me voilà déçue mais à un point ! Quand il faut être stricte ma mère ne rigole pas, mais là pas du tout. A vrai dire, cette situation me plonge dans une anxiété sans nom. C'est tout à fait saugrenue de se mêler de la vie de couple d'autrui comme ça, mais bon c'est pas comme si j'avais vraiment le choix toute façon, c'est notre société qui est comme ça. J'étais ainsi dans mes pensées quand ma mère me dit que le déjeuner est prêt et que nous devons passer à table. Pour dire vrai, je n'avais pas trop d'appétit mais je décide d'être polie et de passer à table. Après quoi je décide de rentrer chez moi le cœur lourd où je me dirige directement dans ma chambre et me jette sur le lit où je me met à réfléchir sur tout ce qui se passe dans ma vie actuellement et je ne peux m'empêcher d'être triste. Tout le monde s'attaque à moi comme si je devrais le pousser à me toucher, déjà que je ne connais rien à ces choses là. Rassyf c'est quelq'un d'imprevisible, tu peux jamais le comprendre ou savoir ce qu'il veut ou pas. Déjà qu'au tout début de cette histoire, il m'a clairement fait comprendre qu'il n'a jamais voulu de ce mariage et que je ne dois rien attendre de sa part pour la réussite de cette union, au tout début je pensais comme lui alors ça ne me dérangeait pas mais maintenant ? Maintenant tout est confus dans ma tête et j'ai tellement peur pour mon pauvre petit cœur, je ne veux pas faire partir de ces personnes qui aiment la mauvaise personne. Mais ce soir, je serai obligée d'aborder le sujet avec lui, car s'il y a une chose que je déteste c'est que ma famille soit la risée de tout le monde, si je ne fais rien, celà est sûrement sur le point d'arrivée et pas qu'un peu. Je finis par m'en dormir sur ces pensées. Je me réveille pile à l'heure de la prière du soir alors je fais mes grandes abulsions et prie. Après la prière, je remarque la malette de Rassyf posée sur la table de notre chambre mais aucune trace de lui. Il est sûrement entrain de travailler dans son bureau me dis-je, alors je sors de la chambre pour me rendre dans son bureau, plus je me rapproche de cette dernière, plus j'entends comme deux personnes se chamailler à voix basse et sans me faire des idées je crois entendre la voix de mon mari et celle de Zendaya, mais que se passe-t-il ici? je me pose moi même cette question le cœur battant. Je m'avance et donne deux coups timides à la porte ce qui les calma. - C'est qui? Demanda Rassyf. -C'est kadjidja. - entre, fit-il. Je pousse la porte et entre pour trouver une Zendaya assise confortablement sur une chaise en face de mon mariet et très sûre d'elle, entrain de manipuler son téléphone l'air de rien. Rassyf quand à lui est tendu et en colère. - qu'est-ce que tu veux me lance-t-il sans me regarder. Je n'aime pas ce ton et ce que je vois là mais je prends sur moi et répond. - euh, je venais te demander si tu voudrais passer à table ? - non!!! Répond-il du tic au tac! Je ne dis plus rien et sort de là, car si je met encore une minute de plus dans cette pièce je vais me mettre à chialer comme une gamine, je me connais trop bien pour ça. Mon mari est quelqu'un de très froid et direct je le sais mais aujourd'hui c'est différent, je ne sais pas pourquoi j'ai ce sentiment de peur mêler au désespoir. Déjà pourquoi il me parle comme ça en sa présence ? Je remarque que ça lui plaisait bien à cette conne , elle souriait et s'était un sourire moqueur et satisfaisant mais pourquoi ? Avec cette scène je n'ai plus envie d'avaler quoi que ce soit alors je retourne me coucher et sans savoir comment les larmes coulent le long de mes joues. Il le faut, je dois pleurer pour dégager tout ce poids de mon cœur. Il se fait tard mais aucune trace de Rassyf, je redouble mes pleurs, cette fois j'éclate carrément en sanglots. J'ai tellement mal mon Dieu!!! Et moi qui voulais lui parler des obligations dans notre mariage aujourd'hui. Je restais là à pleurer encore pour un bon moment avant d'aller prendre un long bain et porte mon pyjama pour revenir me coucher. Je prend mon téléphone pour regarder l'heure et ce dernier m'indique qu'il est minuit passé, je pousse un soupir triste et pose mon téléphone quand la porte s'ouvre avec Fracas sur un Rassyf ivre, la chemise à moitié déboutonner laissant paraître sa torse robuste , il est debout tout en sueur et méconnaissable avec une bouteille d'alcool à moitié vide en main. Ce tableau de lui m'a comme médusé, il me lance auccun regard et se dirrige vers la salle de bain en titubant. Sans réfléchir je me précipite vers lui pour l'aider mais il me repousse avec force et j'atteris sur mes fesses ce qui me fais grimacer de douleur. -ne me touche pas cria-t-il, à s'en rompre les cordes vocaux. Je tremble tellement j'ai la frousse et je me met de nouveau à pleurer. -oh toi ne me fais pas chier p*tain!!! tu crois que tes larmes me font de l'effet peut être ? C'est dans votre gêne n'est ce pas ? je le regarde avec incompréhension. -ne joue pas ta sainte ni touche avec moi, vous êtes toutes pareilles en fait, vous aimer vous jouer de nous en jouant les victimes. Mais laisse moi te dire que cette fois ci je ne me laisserai pas faire, il le dit en titubant vers moi. Mais de quoi il parle ? - arrête tu ne m'aura jamais avec ton air d'un petit ange tout à fait innocent. En fait derrière ce visage si parfait se cache un démon qui a des objectifs bien établi mais sache que tu es vaincu. Il finis par m'achever avec cette dernière phrase et s'en va à la salle de bain. Je me met à pleurer comme une madeleine, mais quand est ce que tout ça va s'arrêter ? Je me couche à même les carreaux, cela me fais du bien je ferme les yeux et pleure comme pas possible. Non seulement il a été violant avec moi mais toutes ces choses qu'il m'a cracher en plein visage me font tellement mal, c'est décidé je dois tout faire pour détester ce homme ignoble et grossier. Je refuse de souffrir autant pour rien il faut que ça cesse mais je ne peux empêcher les larmes de couler et mon cœur d'avoir mal...
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