La grande salle d'interrogatoire du palais était faiblement éclairée par quelques torches vacillantes, projetant des ombres menaçantes sur les murs de pierre brute. L'air y était lourd, chargé d'une tension palpable qui rendait chaque bruissement, chaque respiration, presque insoutenable. Au centre de la pièce, sur un sol pavé froid, se trouvait une chaise de bois massif, où Sabine était installée, tremblante, les mains jointes sur ses genoux. Devant elle, debout et imposant, se tenait le roi Liam, le regard impassible, les bras croisés sur son torse. À ses côtés, le duc Léonard observait la scène avec une froide neutralité, scrutant chaque expression du visage de la domestique d'un œil avisé. Mathilde, quant à elle, se tenait non loin, son port altier et son visage fermé, feignant une p


