Tout laisser, les maisons et les gens, les verres et les livres, les enfants et les époux, pfff ! pfffuit ! Mais pour quoi faire ? Ils avaient vu des films et ils avaient très peur de ne faire que figurer dans un rêve. Ils ne savaient pas s’ils auraient la force de continuer après the end. Sans doute, peut-être, ne s’aimaient-ils pas assez pour risquer aussi gros, à moins qu’il ne se fût agi d’une question d’âge, d’une usure du souvenir, d’une fatigue à l’avance, et – pourquoi pas ? – d’une sorte de lâcheté. Alors elle délirait au cours de rêves maudits. Elle rêvait d’un couloir sans fin où des femmes se tenaient debout, enveloppées dans des voiles de velours, dorés et odorants, où des hommes passaient, décrochaient les anneaux qu’elles portaient aux bras par centaines, les entassaien


