Il écouta d’abord en ouvrant de grands yeux, comme pour discerner la couleur de mes paroles, puis il me dit : « Pourquoi tant raisonner, si nous sommes d’accord ? – Pourquoi ? Mais parce que j’aime à me rendre compte de mes actions. Parce que la propriété est chose délicate. Parce qu’un très honnête et pas trop méchant homme, appelé M. Proudhon, a imprimé qu’un fermier, quel qu’il soit, est dupé par son propriétaire, quel qu’il soit. Parce que, n’aimant pas à subir les injustices, je déteste encore plus énergiquement de les commettre. Bonsoir ! » Je lui tournai le dos, et je me remis à l’ouvrage. Quant à lui, il rôda encore un demi-quart d’heure autour de moi, choisit un livre ou deux dans la bibliothèque, les inscrivit lui-même au catalogue, les fourra dans sa poche, et prit congé. Il


