Chapitre 3 : Université Universe

355 Mots
De retour dans le monde réel, Liliana débarque à l’université, essoufflée, son sac à moitié ouvert, son crayon dépassant comme une antenne. Elle tente de se faufiler discrètement dans la salle de cours. Prof : Mademoiselle Wes, entrez donc, faites comme chez vous ! (Il croise les bras. Mauvais signe.) Liliana relève la tête, l’air coupable. Liliana : Bonjour, Monsieur, je… Prof (la coupant) : Vous arrivez en retard tous les jours et vous avez une excuse tous les jours ! Si la vie est si dure ici, rentrez dans votre pays cultiver la terre, qu’on puisse au moins manger vos récoltes ! Je ne comprends pas pourquoi vous vous sentez si… capables ! Vous êtes un animal, restez dans votre cage ! La classe entière reste bouche bée. Liliana, elle, serre les poings. Ses yeux brillent, pas de larmes — de rage. Prof (froidement) : Si vous voulez revenir à mon prochain cours, allez voir le concierge et demandez-lui le matériel pour laver cette salle avant de rentrer chez vous. Liliana : Je vous en prie, monsieur, je dois travailler cet après-midi, je m’en veux pour mon retard, je… Prof (l’interrompant encore) : Laver ou quitter. C’est simple. Il retourne à son tableau, méprisant. Liliana, elle, reste figée. Puis elle s’assoit sans un mot. Elle a l’habitude. L’injustice, le mépris, les insultes… tout ça, c’est devenu son quotidien. Mais elle garde la tête haute. Son cerveau est son arme, son cœur est son moteur, et son chignon son casque de guerre. Liliana (pensée intérieure) : “Une petite Noire ne peut rien produire”, hein ? Attendez un peu… moi, je vais dompter ce monde. Et malgré la douleur, malgré les regards, elle reste debout. Pas besoin d’amis — les gens, ça complique tout. Et puis de toute façon, les faux amis, c’est pas ce qui manque à Universe University. Un jour, une fille avait même tenté de la menacer dans les vestiaires pour… des raisons bizarres. Heureusement, le concierge était passé par là. Depuis, Liliana évite tout le monde. Et franchement, ça lui va très bien. Moins de drames, plus de diplômes.
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