Jusqu’au moment où commence cette histoire, elle eut l’existence la plus heureuse que puisse imaginer une femme assez forte pour se protéger elle-même. De 1817 à 1836, elle était venue cinq ou six fois aux Touches. Son premier voyage eut lieu, après sa première déception, en 1818. Sa maison des Touches était inhabitable ; elle renvoya son homme d’affaires à Guérande et en prit le logement aux Touches. Elle n’avait alors aucun soupçon de sa gloire à venir, elle était triste, elle ne vit personne, elle voulait en quelque sorte se contempler elle-même après ce grand désastre. Elle écrivit à Paris ses intentions à l’une de ses amies, relativement au mobilier nécessaire pour arranger les Touches. Le mobilier descendit par un bateau jusqu’à Nantes, fut apporté par un petit bâtiment au Croisic, e


